Parmi les Miss d’exception…
1920 : la première belle
Agnès Souret était mineure lorsqu’elle remporta, en 1920, la première édition du concours s’appelant alors « La plus belle femme de France ». Pour tenter sa chance, elle avait envoyé au comité de sélection une photo d’elle… en communiante. Après son sacre, la jeune femme se tourne vers une carrière artistique, sur les pas de son idole Sarah Bernhardt. Elle tourne Le Lys du
Mont Saint-Michel, un film au succès plus que mitigé, puis devient modiste, danseuse et meneuse de revue aux Folies Bergère !
1953 : Miss Univers
Christiane Magnani prend pour
nom Christiane Martel et est élue Miss Cinémonde (une variante de Miss France) en 1953. La même année, elle remporte le titre de Miss Univers. À ce jour, elle est la seule et unique Française à avoir décroché ce titre ! Elle signe alors un contrat avec Universal à Hollywood, puis enchaîne les tournages, avec Ugo Tognazzi dans Tipi da spiaggia, ou avec Tony Curtis dans So this
is Paris. Elle quitte ensuite la France et s’installe au Mexique, où elle épousera Miguel Alemán Velasco, qui deviendra gouverneur de Veracruz en 1998.
1930 : Miss puis “reine”
Yvette Labrousse est la Miss au destin le plus incroyable ! Gagnante de l’édition de 1930, la jeune femme, née en 1906 et mesurant 1,80 m, rencontre en 1938, lors d’une réception au Caire, l’Aga Khan III. Entre le richissime prince et la jeune femme de vingt-neuf ans sa cadette, c’est un véritable coup de foudre. En 1944, elle l’épouse et prend alors le nom de Begum Om Habibeh Aga Khan. En 1949, la Bégum, comme elle est surnommée, est victime d’un vol dans sa Cadillac, à Cannes. Les malfaiteurs lui dérobent un coffre à bijoux. Cette affaire aurait inspiré Hergé pour son album Les Bijoux de la
Castafiore et sa célèbre réplique « Ciel ! Mes bijoux ! »
1953 : Miss Monde
Denise Perrier, à 18 ans et tout juste sortie du pensionnat, concourt pour le titre de Miss Monde. À Londres, en 1953, la brune décroche le titre, mais elle devient ensuite célèbre pour son apparition dans Les diamants sont éternels en 1971, aux côtés du séduisant Sean Connery. Le cinéma ne lui plaisant pas, elle embrasse une carrière de mannequin, puis organise des défilés de mode. Elle n’a pas totalement quitté le monde des Miss puisqu’elle a plusieurs fois été jurée de Miss Monde en 2005, 2010 et 2011.
1957 : Miss Cinémonde 1935 : la Miss abdique
Le sacre le plus court a duré… deux heures : lors du concours organisé en 1935, Élisabeth Pitz décide de se désister au profit de sa dauphine Gisèle Préville, suite aux protestations qui s’élèvent dans le public. La raison ? La belle est née en 1911 à Sarrebruck, une ville allemande administrée par la France depuis 1918. Même si la jeune femme, devenue Miss Sarrebruck, a opté pour la nationalité française, la ville, elle, a choisi de devenir allemande lors du plébiscite du 13 janvier 1935. Le public estime donc qu’elle n’avait pas à participer à cette élection… Les tensions entre la France et l’Allemagne sont alors toujours vives.
Claudine Oger, dite Claudine Auger, remporte le titre de Miss Cinémonde en 1957, alors qu’elle suit des cours de comédie. Première Dauphine de Miss Monde en 1958, elle tourne avec Alain Delon et Romy Schneider dans le film Christine, puis elle partage l’affiche avec d’autres noms célèbres du septième art. Un de ses grands rôles est Isabelle de Saint-Marc dans Le Masque
de fer. En 1965, la petite Française devient la première James Bond Girl française dans Opération Tonnerre, avec Sean Connery.