Maxi

˝Je lui ai parlé comme j’aurais aimé qu’on le fasse avec moi˝

Emma, 44 ans

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Après son divorce, très douloureux, Véronique, ma meilleure amie, s’est mise à faire la fête. Au début, j’ai encouragé le fait qu’elle prenne du bon temps. Très vite, les semaines sont devenues des mois, c’était toujours plus de sorties, de liaisons d’une nuit. Elle s’était remise à fumer et à boire plus que de raison. Ses enfants de 14 et 9 ans me semblaient complèteme­nt déstabilis­és. J’ai donc décidé d’aborder le sujet. Un samedi, elle m’a dit qu’elle n’envisageai­t pas de passer ses vacances d’été à jouer la baby-sitter de ses enfants. Elle leur trouverait une colo et elle partirait en Grèce avec sa nouvelle bande de copines. Cet aveu m’a facilité la tâche. Je lui ai dit que j’étais contente de voir qu’elle avait bien remonté la pente, mais que j’étais inquiète. Je lui ai rappelé qu’il y avait pas mal de conflits entre elle et son fils, que sa fille faisait des cauchemars. Elle était très en colère au point de m’accuser d’envier sa nouvelle vie de femme libre. Je me suis levée, elle ne m’a pas retenue. Cela fait deux mois que je suis sans nouvelles. Tant pis, je ne regrette rien, je lui ai parlé comme à une amie, comme j’aurais aimé qu’elle me parle.

L’avis de la psy

Emma se fait du souci pour son amie qu’elle sent fragile et s’inquiète pour ses enfants. En exprimant de manière directe cette contrariét­é, elle renvoie à son amie une image de femme fragile et de « mauvaise mère ». Emma aurait sans doute gagné à lancer des perches afin d’avancer avec précaution sur un terrain miné. Désormais, il faut laisser à Véronique le temps nécessaire pour digérer cet épisode.

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