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Une assurance qui vaut le… coût !

Pour être bien protégé dans le quotidien, une garantie accidents de la vie est recommandé­e. Stéphane Barbot*, de la MAIF, nous explique comment choisir un contrat.

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Chute dans l’escalier, brûlure de barbecue, blessure de bricolage ou lors d’une activité sportive… Les accidents de la vie courante sont la première cause d’accidents en France. Parfois bénins, ils peuvent aussi avoir des conséquenc­es à vie avec des séquelles physiques et une incapacité de travail. Mais nous sommes nombreux à penser, à tort, que l’assurance maladie et la complément­aire santé prendront tout en charge ou presque. Comment est-on indemnisé si l’on se blesse ? Vos frais médicaux sont en partie remboursés par l’assurance maladie et par la complément­aire santé, si vous en avez une. Et, dès lors que votre accident a causé un arrêt de travail, vous recevrez des indemnités journalièr­es du régime obligatoir­e. Pourtant, si votre blessure est grave et qu’aucune personne n’est responsabl­e de l’accident, les conséquenc­es financière­s sont à votre charge. C’est, par exemple, le cas pour des séquelles suite à une mauvaise chute d’un escabeau ou à des tendons sectionnés en ouvrant des huîtres. La Sécurité sociale indemnise très peu l’invalidité, même légère, en dehors des accidents du travail. Les indemnités journalièr­es sont dégressive­s et la perte de revenus n’est pas compensée. Côté complément­aire santé, une partie des frais médicaux peut rester à votre charge. Quant à l’indemnisat­ion pour invalidité, elle n’est pas toujours prévue ou pour un faible montant, comparativ­ement aux conséquenc­es de la blessure. Que faire pour être mieux couvert ?

Une garantie d’assurance spécifique, appelée « garantie accidents de la vie », indemnise les préjudices corporels et financiers au-delà des organismes sociaux (les frais médicaux restant à charge et même audelà des premiers soins) : la perte de revenus en cas d’incapacité de travail, le préjudice et les soins de chirurgie esthétique, les frais d’assistance, l’aménagemen­t du logement s’il n’est plus adapté… Toutefois, ces préjudices indemnisab­les varient selon les contrats. La garantie peut intervenir pour les accidents du quotidien liés aux activités domestique­s et de loisirs, aux catastroph­es naturelles, accidents médicaux, agressions, hormis les accidents du travail. Attention à l’exclusion de certaines activités ! Qui peut être pris en charge ?

La « garantie accidents de la vie » peut ne concerner que l’assuré ou inclure les membres de sa famille. À vérifier avant de souscrire le contrat ! De même, avec ce type de garantie, les couples divorcés doivent veiller à ce que leurs enfants soient couverts chez chacun de leurs parents, et pas seulement chez celui qui a souscrit la garantie. Quels points importants sont à vérifier ? Tous les contrats ne se valent pas. Certains éléments font la différence.

La franchise d’invalidité : elle détermine le seuil à partir duquel l’indemnisat­ion est versée par l’assurance. Vous avez donc intérêt à choisir la franchise la plus basse possible. Les contrats de base prévoient une prise en charge à partir de 30 % d’invalidité permanente. D’autres intervienn­ent dès 10 %, voire 5 % comme à la MAIF, ce qui correspond à un plus léger handicap (perte d’un doigt, par exemple). Le plafond d’indemnisat­ion : c’est le montant maximum qui vous sera versé, quelle que soit la gravité de l’accident. Si un million d’euros, par exemple, peut paraître une grosse somme, celle-ci sera rapidement atteinte si vous êtes jeune ou si vous avez des enfants en bas âge. Il faut raisonner sur vos besoins pour le restant de votre vie, a fortiori si vous ne pouvez plus travailler. Le contrat MAIF couvre les conséquenc­es de l’accident à hauteur du préjudice subi, sans plafond d’indemnisat­ion. L’âge : pour certains contrats, les garanties ne s’appliquent plus à partir d’un certain âge (75 ans le plus souvent). Ceux qui ne prévoient pas de limite d’âge sont à privilégie­r !

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