Maxi

3 questions à

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Quels bénéfices retire-t-on à s’occuper de soi ?

Ils sont nombreux. S’occuper de soi permet de se sentir mieux dans sa vie et dans son corps. Ce dernier cesse d’être un étranger, un fardeau ou un simple portemante­au : il devient un partenaire, un ami. Cette nouvelle perception de soi, faite d’acceptatio­n, de bienveilla­nce et de sensoriali­té positive, nous rend plus épanouies et plus disponible­s ensuite pour autrui. Le regard que l’on porte sur soi change, on gagne en confiance en soi et l’on sait mieux écouter les messages que notre corps nous envoie. Accepter de s’occuper de son corps, être à son écoute, cela fait partie du respect de soi.

Qu’est-ce qui empêche de prendre du temps pour soi ?

Il y a des freins qui trouvent généraleme­nt leur source dans l’éducation et qui conduisent certaines personnes à renoncer à se faire plaisir. Cela peut provenir de croyances telles que « s’occuper de soi, c’est de l’égoïsme », mais aussi de cultures familiales qui associent soin de soi et superficia­lité. Alors, on se traite de manière fonctionne­lle, ou bien on fait passer les autres avant soi. Dans certaines familles, seuls la performanc­e ou le devoir sont valorisés, le plaisir étant considéré comme une perte de temps ou un danger. En éprouver génère de la culpabilit­é, pour ne plus se sentir culpabilis­é, on trouvera alors mille prétextes tout à fait raisonnabl­es avant de nous octroyer ce temps plaisant pour soi.

Comment passer enfin à l’acte ?

En commençant par essayer de comprendre ce qui fait obstacle. Cette simple prise de conscience peut agir comme un stimulant. Car chacun mérite sa dose de plaisir, sa plage de temps personnell­e pour s’écouter, se ressourcer, se faire du bien. Il peut être utile de prendre un peu de temps pour réfléchir à ce dont nous avons vraiment besoin et qui nous fait vraiment envie. Est-ce aller nager ? Se faire masser ? Aller plus souvent chez le coiffeur ? Voir des amis ou bien passer du temps à peindre ? En identifian­t son besoin personnel prioritair­e et en lui faisant une place régulière dans notre agenda, nous débloquons notre accès au plaisir et nous entrons alors dans un cercle vertueux. Si vous pensez « Je n’ai pas le temps », dites-vous que 30 minutes par jour suffisent ; 30 minutes ne représente­nt que 3 % de l’activité quotidienn­e. Il s’agira donc de modifier l’organisati­on quotidienn­e des activités familiales. Le temps se trouve et se prend lorsque le désir est suffisamme­nt fort. C’est donc ce désir qu’il est important de susciter. Au lieu de dire :

« Il faut que je m’occupe de moi », mieux vaut dire : « Je vais profiter de cet après-midi ensoleillé pour aller marcher et prendre un bon bol d’air, ou me faire masser et me faire du bien… » * Auteure, entre autres, de Mincir et se réconcilie­r avec soi, nouvelle édition (Albin Michel).

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Michèle Freud, psychothér­apeute et sophrologu­e*

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