˝J’attendais trop de mon amaigrissement ˝
grisant. Puis je me suis aperçue que cela ne changeait rien de profond à ma vie. Cataloguée boulotte depuis mon adolescence, je crois que j’attendais trop d’une perte de poids. En fait, c’est très décevant : même plus mince, je me sens toujours aussi mal à l’aise avec un interlocuteur, qu’il s’agisse de mes collègues de travail, que je ne contredis jamais, ou d’un membre de ma famille, à qui je ne dis jamais non ! Dans ma garde-robe, j’ai du 38 au 48, tellement mon poids a oscillé dans ma vie. Les moments où je fais moins de 46 ne durent jamais longtemps. Je mène un combat depuis plusieurs années contre la boulimie. Lorsqu’il m’est arrivé de perdre 30 kilos, au prix de m’affaiblir terriblement, j’ai eu du plaisir à m’habiller. Je remarque d’ailleurs que mes vêtements en 38 sont plus colorés, plus fantaisistes. Au départ, c’était L’avis de la psy Le sentiment de victoire que chacun connaît lorsque fondent les kilos suffit rarement à stabiliser son poids. L’effet grisant s’estompe avec le temps et le reste reprend le dessus. Dans le cas de Sylvie, ce reste, c’est-à-dire sa boulimie, n’est pas rien. C’est une maladie psychique qui prend souvent racine dans l’enfance et dont on ne vient pas à bout par la seule volonté.
On ne pourrait que suggérer à Sylvie de parler avec un spécialiste. Si sa perte de poids lui a apporté au début un sentiment gratifiant de contrôle de son alimentation et de sa ligne, elle l’a forcément déçue car elle est restée la même dans une enveloppe différente.