Maxi

C’est convivial et bon pour le moral !

-

Mais la marche est bien plus qu’un sport. « Les docteurs recommande­nt une demi-heure de marche au minimum par jour pour rester en bonne santé, souligne Catherine Kabani, médecin fédéral. Mais ils la prescriven­t aussi après une dépression car, la marche, c’est bon pour le moral : on sort de chez soi, on se retrouve avec des gens… » Rose et Nicole, veuves toutes les deux, se donnent rendez-vous deux fois par semaine pour aller marcher : « Nous avons pris cette décision il y a trois ans. Nous nous sentions toutes les deux isolées chez nous. Marcher en duo nous permet de sortir, de discuter, tout en étant actives. Après ces promenades, on se sent plus joyeuses. » En effet, la marche est parfaite pour créer et entretenir du lien social. « Dans notre société individual­iste, marcher en groupe est une façon de rencontrer les autres. Quand on part avec un club pour une journée ou pour une semaine, on partage des moments particulie­rs. On traverse de magnifique­s paysages, on observe la faune et la flore… Quand on s’arrête dans un village et qu’il y a une jolie église à visiter, on doit souvent aller chercher la clé dans un commerce ou chez un habitant. On croise donc toutes sortes de personnes. Cela favorise les échanges. Des complicité­s se créent et des amitiés se nouent. Et on a même vu des adhérents se marier », explique Robert Azaïs, de la Fédération.

Des activités idéales pour faire des rencontres

Rien d’étonnant donc à ce que les agences matrimonia­les du groupe Unicis proposent à leurs clients en quête de l’âme soeur des activités de randonnée pour se rencontrer de façon moins formelle que lors d’un tête-à-tête. Mais c’est aussi une façon très agréable de se ménager de bons moments en famille. « Il n’est pas rare de voir des grands-parents qui randonnent en groupe venir avec leurs petits-enfants pendant les vacances », constate ainsi Catherine Kabani. Et même en groupe, la rando est parfaite pour se « reconnecte­r » avec soimême : « Partir en itinérant, sans animateur, en se guidant grâce à des cartes ou des applicatio­ns smartphone, est une façon de rompre avec un quotidien parfois fatigant et d’aller au contact de la nature, complète Robert Azaïs. On s’arrête quand on le souhaite pour profiter des points de vue, visiter des monuments, goûter à des spécialité­s régionales… » Une formule qui peut aussi rimer avec spirituali­té. Ainsi, le mythique chemin vers Compostell­e, l’un des parcours les plus empruntés, est considéré comme un pèlerinage ou comme un moyen de se dépasser. Valérie, 46 ans, célibatair­e, s’y est rendue seule il y a deux ans. « Je venais de perdre mon emploi, je n’avais pas de projet. Je me suis dit que marcher sur les chemins de Compostell­e, sac sur le dos, me permettrai­t de mieux réfléchir à mes envies. J’ai bien préparé mon parcours et je suis partie un mois. En marchant, j’ai pu penser paisibleme­nt et, au retour, j’avais plein d’idées pour rebondir. Résultat, dans la foulée, j’ai lancé mon entreprise dans l’univers du vin et j’ai trouvé ma voie ! De plus, j’ai vu de magnifique­s monuments. » Car la randonnée est, bien sûr, une façon de faire du tourisme : beaucoup de voyagistes proposent des circuits partout dans le monde : on peut marcher dans les Highlands en Écosse, dans l’Altiplano andin en Argentine ou au Chili… De plus, visiter un pays de cette façon est plus écologique : marcher ne pollue pas ! * Étude « Les Français et la randonnée », 2014, FFRandonné­e/Sportlab Group. ** Site : destinatio­ns-nature.com.

 ??  ?? Les chemins de randonnée sont bien balisés et parfaiteme­nt entretenus par les bénévoles de la Fédération française de randonnée pédestre.
Les chemins de randonnée sont bien balisés et parfaiteme­nt entretenus par les bénévoles de la Fédération française de randonnée pédestre.

Newspapers in French

Newspapers from France