Dans un immeuble, comment vivre en bon voisinage P
Aux beaux jours, nos fenêtres s’ouvrent pour mieux apprécier et respirer ! Voici comment en profiter sans gêner les voisins quand on vit en appartement.
our des raisons de sécurité, de respect des espaces communs ou de la tranquillité des autres, des règles peuvent être mises en place par l’assemblée des copropriétaires de votre immeuble ou résidence, ou par la mairie. Mieux vaut les connaître pour une bonne entente avec vos voisins.
Jardinez en toute sécurité
Faire pousser ses tomates et ses herbes aromatiques
sur son balcon ou un rebord de fenêtre est un plaisir que l’on peut s’accorder. C’est le règlement de copropriété qui encadre cette activité, surtout pour des questions de sécurité. Installer des jardinières aux fenêtres peut être proscrit. Si rien ne s’y oppose, veillez à les fixer à l’intérieur du garde-corps. Sur un balcon, préférez les pots de taille moyenne pour ne pas le surcharger dangereusement. À défaut, en cas de chute d’un pot causant des dommages à la copropriété ou aux passants, votre responsabilité civile pourrait être engagée. Côté arrosage, pour éviter d’inonder vos voisins, utilisez un système lent au goutte-à-goutte ou un petit arrosoir et placez des soucoupes sous les pots pour retenir l’eau. Si vous optez pour une plante grimpante, veillez à la tailler pour l’empêcher d’envahir les balcons des étages supérieurs et inférieurs. À défaut, en cas d’abus et de nuisance répétée, les voisins seraient en droit de saisir le juge d’instance pour faire valoir un trouble anormal de voisinage.
Respectez les parties communes
Cours, paliers, couloirs… Affectés à l’usage de tous les copropriétaires,
vous ne pouvez pas les utiliser pour votre usage exclusif. Ainsi, même si vous habitez au rez-de-chaussée, n’oubliez pas que la cour de votre immeuble n’est pas une annexe privée de chez vous. Un copropriétaire qui avait installé dans une cour commune des plantations de grande taille, un point d’arrosage fixe et un abri jardin a été condamné par la justice à les retirer. Si vous voulez installer une chaise ou des pots, parlez-en en assemblée des copropriétaires ou adressez un courrier au syndic pour en demander l’autorisation. Il peut cependant arriver que certaines parties communes comme les cours, loggias ou jardins soient affectées à l’usage exclusif d’un copropriétaire. Interrogez le syndic sur les aménagements autorisés. Quant aux paliers, vous ne pouvez pas y laisser les chariots, poussettes, vélos ou trottinettes. Côté tabac, les parties communes (halls d’entrée, ascenseurs, escaliers, cours, parkings, caves) sont généralement nonfumeurs. Vous pouvez, en revanche, fumer sur votre balcon puisqu’il s’agit d’un lieu privé d’habitation. Enfin, étendre son linge aux fenêtres est souvent interdit pour des raisons esthétiques par le règlement de copropriété, et parfois même par un arrêté municipal. C’est le cas, par exemple, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), Fontainebleau ou Béziers, où l’étendage est puni d’une amende de 38 euros.
Faites des barbecues, mais raisonnablement
Sur un balcon, installer un barbecue peut être tentant,
mais pas toujours autorisé. Le maire peut prendre un arrêté imposant des restrictions (consignes de sécurité, heures ou périodes autorisées). Quant au règlement de copropriété de l’immeuble, il peut interdire l’usage du barbecue ou l’encadrer. Par exemple, autoriser seulement les barbecues électriques ou exiger un matériel avec un couvercle. De leur côté, les voisins ne peuvent pas s’y opposer si vos barbecues sont occasionnels. Seul un usage excessif qui occasionnerait des dommages, par exemple en noircissant la façade, pourrait justifier une condamnation pour trouble anormal de voisinage.