Comment mieux se protéger du cancer ?
40 % des cancers sont liés à notre comportement et pourraient être évités*. Voici quelques bons réflexes à adopter au quotidien.
Le cancer a souvent des causes multiples. Sur certaines, nous ne pouvons rien, c’est le cas des antécédents familiaux. De même, après 50 ans, notre corps répare moins bien les attaques subies par ses cellules. Cependant, sur les 400000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, une part pourrait nous être épargnée grâce à certaines précautions.
Corriger son hygiène de vie
Pas de tabac. Pas moins de 17 cancers lui sont imputables (et 30 % des décès que provoque cette maladie) ! On lui doit plus de 80 % des tumeurs du poumon, 70 % des tumeurs des voies aérodigestives supérieures (bouche, langue, oesophage…) et 50 % des cancers de la vessie. Et il en favorise bien d’autres : côlon-rectum, pancréas, sein… Il n’est jamais trop tard pour diminuer la menace en arrêtant de fumer, mais le plus tôt est le mieux car la dose ingérée est moins dangereuse que la durée de consommation.
✔ Presque pas d’alcool. Le risque augmente, évidemment, avec la quantité ingérée, mais il suffit de boire quotidiennement (vin, bière ou spiritueux), même sans abus, pour s’exposer à plusieurs cancers (bouche, foie, oesophage, côlon, sein, notamment). À réserver aux circonstances exceptionnelles.
Pratiquer une activité physique
Le strict minimum ? Une demi-heure de marche rapide quotidienne ou son équivalent. À la limite, trois périodes de dix minutes seront déjà mieux que rien, s’il n’est pas possible de faire mieux. Pendant que vous transpirerez, dites-vous que vous combattez les cancers du côlon, de l’endomètre, du sein et d’autres encore. Avec un cadeau bonus : l’exercice aide à garder la ligne. Or, le surpoids est aussi associé à plusieurs cancers (endomètre, pancréas).
Rectifier son alimentation
Diminuez viande et charcuterie. L’excès de viande rouge et de graisses animales contribue au cancer colorectal. Pas plus de trois fois et moins de 500 g par semaine. Augmentez fruits et légumes. Les cinq portions recommandées chaque jour s’entendent hors fruits secs, pommes de terre et légumineuses (lentilles, pois chiches). L’effet bénéfique se manifeste au-dessus de 400 g quotidiens et ne protège pas seulement l’intestin : près d’un tiers des tumeurs serait repoussé. Crue ou cuite… la couleur domine dans notre assiette ! ✔ Pensez aux céréales complètes. Pain, riz ou pâtes complets, boulgour et quinoa ajoutent leurs fibres protectrices à celles des fruits et légumes.
Surveiller ses hormones
Elles ne méritent pas pour autant la phobie dont elles sont parfois l’objet. Il existe toutefois un mode d’emploi idéal. Parlez-en avec votre gynécologue. Le THM (traitement hormonal de la ménopause) ne devient préoccupant qu’audelà de 5 années de prise. À base d’oestrogènes seuls, il majore le risque de cancer de l’endomètre ; s’il leur associe des progestatifs, il accroît légèrement le nombre de cancers du sein. La contraception hormonale (qui combine oestrogènes et progestatifs) augmente aussi très légèrement le risque des cancers du sein, ainsi que du col utérus (mais le dépistage permet de l’éviter). En parallèle, la femme sous pilule combinée est en partie protégée des cancers de l’ovaire et de l’endomètre.