Maxi

˝Je suis vraiment tombée de haut ! ˝

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Je me suis inscrite sur un site de rencontre il y a deux ans.

Dès mes premiers échanges avec Loïc, j’ai ressenti comme un coup de foudre. Il écrivait bien, semblait doux, posé. Je me sentais écoutée et en confiance. Nous avons échangé très vite des photos : ces images m’ont rassurée car je me suis dit qu’il existait vraiment. Pendant trois mois, je n’ai vécu que pour ses messages passionnés. Puis il a demandé à me voir lors d’un weekend à Paris : j’étais aux anges. Une semaine avant, il m’a dit qu’il avait un souci financier, qu’avec les frais de santé de sa fille malade, ce serait finalement compliqué de venir. Sauf si je voulais bien le dépanner pour le trajet : il me rembourser­ait plus tard. J’ai trouvé cela bizarre, mais impatiente de rendre cette histoire réelle, je lui ai envoyé 100 euros. Puis il m’a demandé une avance pour réserver un hôtel. Ses demandes me paraissaie­nt insistante­s et j’ai commencé à devenir méfiante. Il jouait les victimes en insistant sur sa déception de ne pas me voir. Quelque chose sonnait faux. Cela m’a poussée à lui poser des questions plus précises : où habitait-il exactement ? En quoi consistait précisémen­t son métier ? Quel était le nom de la maladie de sa fille ? Quelles dépenses devait-il faire pour elle ? Il répondait de manière évasive. C’est là où je me suis aperçue qu’il m’avait posé beaucoup de questions sur moi, mais livré très peu de choses sur lui.

En même temps, j’ai fait des recherches sur Internet et j’ai découvert qu’il avait usurpé une identité : sur Facebook, sa photo correspond­ait à quelqu’un d’autre. Son nom ne figurait nulle part. En comprenant que tout était faux, je suis tombée de très haut. J’ai vraiment eu le coeur brisé. Je me suis sentie idiote, influençab­le. Après cela, j’ai traversé une phase de dépression : je n’avais plus confiance en moi ni en personne. J’ai dû consulter un psy pour réussir à comprendre que j’étais une victime dans cette histoire.

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