Surmonter un tel traumatisme requiert une sacrée personnalité !
Quand quelqu’un a été confronté au danger de mort imminente, il peut avoir tendance à fuir « l’objet responsable », comme la voiture après un accident de la route. Mais l’évitement peut devenir un handicap au quotidien et il y a souvent d’autres symptômes : la déconnexion de la réalité, des troubles somatiques, des attaques de panique, des angoisses, etc. Parfois, on ne peut pas fuir la situation : les victimes des attentats du 13 novembre peuvent éviter les concerts, mais pas les foules, ni leur soupçon permanent qu’un homme croisé dans la rue puisse être un tueur. L’ampleur du traumatisme (et sa durée) dépend de la capacité à relever les défis et de la confiance en soi préalables à l’accident. Surtout quand il y a des séquelles. Pour dire « le handicap ne gagnera pas contre mon rêve », il faut avoir une personnalité exceptionnelle ! * Auteure de Dépasser ses traumatismes (Leduc.s Éditions).