Maxi

Vous ne savez pas comment soutenir une amie malade

Vous aimeriez lui apporter de l’aide… Quelques clés pour éviter d’être intrusive ou maladroite.

- Plus de conseils sur maximag.fr/psycho-sexo

Lorsqu’une amie nous annonce une maladie grave, on est sonnée et c’est bien normal. À la peur légitime que l’on ressent pour elle s’ajoute un sentiment d’identifica­tion (on se projette, désemparée, à sa place), mais aussi d’impuissanc­e. Que dire, que faire, dans un moment si angoissant ? « Quand on a peur pour l’autre, bien souvent on ne sait pas quoi faire, confirme AneLor Dabo. Mais culpabilis­er, plaindre l’autre, c’est gaspiller inutilemen­t son énergie. Ce dont l’autre a besoin, c’est avant tout que l’on reste soi-même et que l’on fasse de son mieux pour l’accompagne­r. » Ainsi, ne cherchez pas à combler le vide si vous ne savez pas quoi dire. Le principal, c’est d’écouter ce que votre amie, elle, a à livrer. Quelle que soit l’émotion qu’elle traverse , votre rôle est de lui offrir une oreille compatis- sante et une épaule sur laquelle pleurer. À défaut de pouvoir la rassurer, vous lui permettrez au moins de se décharger d’un premier fardeau. Pensez ensuite à lui proposer une aide pratique et adaptée à sa situation. « Si l’on ne veut pas se montrer envahissan­te, le mieux est de lui demander directemen­t en quoi on peut lui être utile, suggère la thérapeute. À elle de nous diriger vers ce dont elle a vraiment besoin. » Garder ses enfants, repasser son linge, préparer des plats faits maison, faire ses courses, l’accompagne­r à ses rendez-vous médicaux, lui proposer une sortie, il y a mille et une façons d’offrir sa disponibil­ité. Montrez que vous êtes présente, sans en faire trop et, avant d’agir, demandez-vous toujours ce qui vous ferait plaisir si vous étiez à sa place. Il peut arriver aussi que votre amie soit dans le déni ou qu’elle ait du mal à en parler. N’ayez pas peur d’insister si vous la sentez s’éloigner. « Parfois, il faut du temps pour que la personne accepte notre aide, note AneLor Dabo. Il faut se montrer per- sévérante et penser à proposer nos services régulièrem­ent. Un jour, quand elle sera prête, la personne va lâcher prise et prendre appui sur nous. » N’oubliez pas enfin ces mots qui font toujours du bien : « Je suis là, avec toi. Tu n’es pas seule, tu peux m’appeler quand tu veux. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France