Vous ne savez pas comment soutenir une amie malade
Vous aimeriez lui apporter de l’aide… Quelques clés pour éviter d’être intrusive ou maladroite.
Lorsqu’une amie nous annonce une maladie grave, on est sonnée et c’est bien normal. À la peur légitime que l’on ressent pour elle s’ajoute un sentiment d’identification (on se projette, désemparée, à sa place), mais aussi d’impuissance. Que dire, que faire, dans un moment si angoissant ? « Quand on a peur pour l’autre, bien souvent on ne sait pas quoi faire, confirme AneLor Dabo. Mais culpabiliser, plaindre l’autre, c’est gaspiller inutilement son énergie. Ce dont l’autre a besoin, c’est avant tout que l’on reste soi-même et que l’on fasse de son mieux pour l’accompagner. » Ainsi, ne cherchez pas à combler le vide si vous ne savez pas quoi dire. Le principal, c’est d’écouter ce que votre amie, elle, a à livrer. Quelle que soit l’émotion qu’elle traverse , votre rôle est de lui offrir une oreille compatis- sante et une épaule sur laquelle pleurer. À défaut de pouvoir la rassurer, vous lui permettrez au moins de se décharger d’un premier fardeau. Pensez ensuite à lui proposer une aide pratique et adaptée à sa situation. « Si l’on ne veut pas se montrer envahissante, le mieux est de lui demander directement en quoi on peut lui être utile, suggère la thérapeute. À elle de nous diriger vers ce dont elle a vraiment besoin. » Garder ses enfants, repasser son linge, préparer des plats faits maison, faire ses courses, l’accompagner à ses rendez-vous médicaux, lui proposer une sortie, il y a mille et une façons d’offrir sa disponibilité. Montrez que vous êtes présente, sans en faire trop et, avant d’agir, demandez-vous toujours ce qui vous ferait plaisir si vous étiez à sa place. Il peut arriver aussi que votre amie soit dans le déni ou qu’elle ait du mal à en parler. N’ayez pas peur d’insister si vous la sentez s’éloigner. « Parfois, il faut du temps pour que la personne accepte notre aide, note AneLor Dabo. Il faut se montrer per- sévérante et penser à proposer nos services régulièrement. Un jour, quand elle sera prête, la personne va lâcher prise et prendre appui sur nous. » N’oubliez pas enfin ces mots qui font toujours du bien : « Je suis là, avec toi. Tu n’es pas seule, tu peux m’appeler quand tu veux. »