˝ Maintenant, je vis ma vie ˝
Catherine, 60 ans, divorcée, 2 enfants, créatrice d’une entreprise de chaussures*, Tours (37)
Passé la cinquantaine, il m’est arrivé de parler de la retraite avec mon ex-mari et je me suis alors aperçue que nous n’avions pas du tout les mêmes projets. Lui se voyait plutôt tranquille, à faire des balades et des voyages, tandis que moi, je voulais rester en activité et même créer une entreprise. Quand je lui ai annoncé mon intention de démissionner de mon poste dans une société d’informatique et de fonder, avec ma fille, une entreprise de chaussures adaptées aux femmes qui souffrent d’hallux valgus, il m’a dit qu’il ne comprenait pas pourquoi je voulais, à mon âge, me lancer dans ce projet. À 55 ans, pour moi, c’était le moment où jamais. Nous qui ne nous étions jamais disputés, nos discussions autour de ce sujet devenaient de plus en plus houleuses. Un jour, je lui ai dit sans y croire: nous n’avons qu’à divorcer ! Il m’a répondu qu’il était d’accord . Je suis tombée des nues ! Je pensais que notre couple était fusionnel, que l’amour était plus fort que tout, mais en réalité je me trompais. L’équilibre de notre relation ne tenait qu’à un fil, celui de la routine. Nous avons donc divorcé, j’ai créé l’entreprise avec ma fille : lui comme moi avons refait notre vie. Avec le recul, je m’aperçois qu’il faut vivre comme on l’entend et non comme cela plaît à son conjoint. Je ne regrette pas ma décision, elle m’a permis de réaliser un rêve que j’aurais fini par mettre de côté.