Maxi

‘‘J’ai créé la première classe mobile de cours particulie­rs’’

Audrey n’imaginait pas son succès en aménageant son camping-car pour donner des cours, mais les élèves ont vite compris qu’on pouvait avoir des bonnes notes en traversant la rue.

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Mon idée est venue d’une somme de problèmes : où installer mon bureau alors que j’avais des élèves à quarante kilomètres autour de Vire, dans le Calvados, ce qui me faisait perdre mon temps – et mon argent – sur les routes ? Comment trimballer dans ma voiture tous les livres de cours et d’exercices distrayant­s, adaptables au pied levé à chaque élève ? À moins d’un ordinateur, je ne voyais pas, et les foyers n’avaient pas forcément d’imprimante. Comment arrêter d’envahir de pauvres parents d’élèves qui, en rentrant du travail, trouvaient une étrangère dans la maison ? J’avais bien pensé à mon domicile, mais les élèves auraient été obligés de se déplacer, et moi, de les intégrer à mon quotidien avec trois enfants à domicile, Romain, 14 ans, qui est en 3e, Corentin, 17 ans, en terminale, et Florian, qui a maintenant 19 ans, et qui a depuis quitté la maison pour travailler en Allemagne, avec son père. La seule solution, c’était le bureau roulant, m’installer face aux établissem­ents où étaient mes élèves, plus rarement leur domicile. Il est équipé d’un ordinateur, d’un écran géant pour les schémas, vidéos, Internet à portée de mains, et de tout le matériel nécessaire. Avec quatre places à table, aucune distractio­n possible, tellement je suis près d’eux ! Vu l’intensité de notre interactio­n et l’exiguïté du lieu, je n’en vois aucun regarder les mouches ou, pire, son portable. Mon secret : ne pas les lâcher des yeux, ni des neurones !

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