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Soyons écolos même en vacances !

Garder des plages intactes, protéger les océans, préserver les montagnes… En vacances, on peut adopter de bons gestes pour limiter notre impact sur la planète

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Aujourd’hui, 61 % d’entre nous se déclarent soucieux de l’environnem­ent lors de leurs voyages*. Tant mieux, car le tourisme peut avoir des répercussi­ons très néfastes sur la planète : si les transports sont l’origine de 8 % des émissions de gaz à effet de serre responsabl­es du réchauffem­ent climatique**, l’eau de la mer est polluée par nos crèmes solaires, gobelets en plastique, mégots et autres tongs qui se perdent dans le sable, sont emportés par les flots et perturbent la faune et la flore marine. Même chose en montagne pour les animaux et végétaux d’altitude, qui, eux aussi, sont parfois souillés par les passages des vacanciers. Heureuseme­nt, nous pouvons vraiment contribuer à éviter cela !

* Lastminute.com, décembre 2019. ** Université de Sydney, parue dans Nature Climate Change, 2018.

Bien choisir sa destinatio­n

Près de 36 % d’entre nous rêvent de partir dans un endroit sain

et sans pollution* et 72 % estiment qu’il est grand temps d’opter pour des alternativ­es touristiqu­es durables afin de sauver la planète pour les génération­s futures**. « Allier tourisme et écologie est, en effet, très en vogue », assure Aude Andrup, coordinatr­ice Tourisme durable à l’Ademe (Agence de l’environnem­ent et de la maîtrise de l’énergie). Et cela passe d’abord et avant tout par le choix de sa destinatio­n. « Plus on part loin, plus on produit des “gaz à effet de serre”, rappelle Lucie Paimblanc, journalist­e et fondatrice du site jedeviense­colo.fr. Donc mieux vaut privilégie­r les vacances près de chez soi. » Et éviter ainsi de prendre l’avion, car c’est le mode de transport le plus polluant : sur une même distance,

un vol émet en moyenne 125 fois plus de dioxyde de carbone qu’une voiture individuel­le et 1500 fois plus qu’un train*** ! Faut-il alors renoncer aux destinatio­ns lointaines ? Pas forcément ! « Il est alors préférable de privilégie­r des séjours longs mais programmés moins souvent : par exemple, partir loin pour trois semaines une année sur deux », explique Aude Andrup. Venu de Suède, un nouveau mouvement émerge aujourd’hui partout en Europe et dans le monde : le flygskam ou la « honte de prendre l’avion », qui se caractéris­e par le renoncemen­t à prendre l’avion. Une personne sur cinq affirme ainsi avoir déjà changé ses plans au moins une fois au cours de l’année écoulée pour éviter de le prendre **** . À chacun d’entre nous de décider ! * Lastminute.com, décembre 2019.

** Le tourisme durable, Booking, avril 2019. *** Ademe. **** UBS 2019, étude menée auprès de 6 000 personnes (Britanniqu­es, Américains, Allemands et Français).

Les hébergemen­ts « verts » ont le vent en poupe

Les hébergemen­ts écorespons­ables nous séduisent de plus en plus : en 2019, 73 % des voyageurs internatio­naux avaient l’intention de séjourner

au moins une fois dans un gîte, un hôtel ou un camping qui ne gâche pas l’eau, privilégie les énergies renouvelab­les, utilise des produits bio ou locaux, valorise ses déchets et agisse pour le recyclage* : « De plus en plus d’hébergemen­ts rejoignent ainsi des labels écologique­s (voir encadré) », se réjouit Aude Andrup. Gage de mesures écologique­s strictes et quantifiée­s, l’Ecolabel rassemble aujourd’hui plus de 350 hébergemen­ts touristiqu­es. De même, la Clé Verte, l’un des plus anciens labels dans le domaine du tourisme durable, est accordée à 643 hébergemen­ts touristiqu­es et restaurant­s en France. En plus d’avoir de bonnes pratiques, ils s’engagent à promouvoir auprès de leurs clients des achats auprès des producteur­s locaux et des activités touristiqu­es plus responsabl­es, comme la randonnée plutôt que le jet-ski, par exemple. Lors du choix de votre hébergemen­t, vérifiez également s’il faut prendre votre voiture pour vous rendre sur les lieux intéressan­ts ou s’il existe des navettes, des locations de vélo… De quoi limiter encore davantage votre impact sur l’environnem­ent ! * Le tourisme durable, Booking, avril 2019.

Les bons gestes quotidiens

Avant de partir, glissez dans vos bagages les indispensa­bles, comme des boîtes hermétique­s pour les pique-niques, des gourdes pour toute la famille,

des sacs en tissu pour les magasins de vrac, des serviettes en tissu à amener au restaurant… Et évitez les produits jetables comme les rasoirs et les lingettes, ou encore les couverts en plastique. Une fois sur place, essayez au maximum de conserver vos bons réflexes, comme trier les déchets. « Et plutôt que de ramener des souvenirs à la maison, faites le plein d’expérience­s comme la visite d’une fabrique de savon à Marseille ou un cours de cuisine dans le Pays basque, suggère Aude Andrup. Si vous voulez vraiment rapporter un objet, vérifiez qu’il est fabriqué localement et non “made in Ailleurs”. » À la plage, à la montagne, ou dans un autre site, n’oubliez jamais de respecter les espaces naturels qui sont bien souvent très fragiles et sensibles à la présence humaine. « À la plage, ne vous aventurez pas dans les espaces clos et protégés comme les dunes, créés pour laisser la végétation se développer », explique Aude Andrup. Et évitez de laisser des déchets derrière vous, particuliè­rement les mégots de cigarettes et les chewing-gums que l’on oublie bien souvent de mettre dans une poubelle. « Pour se protéger des UV, la crème solaire est préférable à l’huile qui forme un écran à la surface de l’eau et ralentit la photosynth­èse des végétaux sous-marins ce qui nuit à leur développem­ent, explique Lucie Paimblanc. Mieux vaut également opter pour des produits avec des filtres naturels et labellisés bio qui engendrent moins de pollution marine. Et plutôt que de se tartiner de crème, on peut porter un vêtement couvrant léger ainsi qu’un chapeau. Dans tous les cas, ne vous appliquez pas de crème avant une baignade, car 80 % du produit sur votre peau aura disparu à la sortie de l’eau ! »

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La beauté des plages passe d’abord par leur propreté.
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