Maxi

“Je veux participer à la transition écologique ! ”

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Savez-vous ce que sont les « drêches » ? En stage dans une associatio­n en avril 2018, j’ai découvert que cette céréale issue du brassage de la bière, est très riche en fibres et en protéines. Hélas, la plupart des drêches partent à la poubelle, alors que l’on peut les broyer pour en faire de la farine. À l’heure où l’on ne cesse de nous alerter sur la nécessité d’éviter les déchets, je trouvais dommage de ne pas valoriser ces drêches. J’en ai parlé à Benoît, qui était en stage avec moi et nous avons décidé de nous pencher sur la question. Pendant un an, nous avons étudié le sujet : nous nous sommes aperçus qu’autour de nous, et dans beaucoup de villes, il y avait plein de brasseurs artisanaux qui seraient bien contents que quelqu’un valorise ces drêches qu’ils jettent à la poubelle. J’ai ainsi pris conscience que l’on avait une source de nourriture en ville et qu’on ne le savait pas ! J’ai commencé par tester la farine de drêches dans des plats salés et sucrés. J’ai adoré ce petit goût particulie­r qui donne beaucoup de caractère aux préparatio­ns ! Surtout, cela m’a convaincue que nous devions nous lancer. Nous avons créé « Les Drêcheurs urbains » en 2019. Cela correspond­ait tout à fait à mes attentes de travail, car j’ai toujours eu envie de faire un métier qui a du sens: participer à la transition écologique en proposant un aliment durable et responsabl­e, que l’on valorise et distribue localement afin d’éviter des transports polluants, me semble important. D’ailleurs, toutes les personnes à qui on a en parlé, qu’ils s’agissent de nos proches ou de profession­nels comme les brasseurs, mais aussi les boulangers, restaurate­urs, fabricants de biscuits industriel­s susceptibl­es d’acheter notre farine, ont été enthousias­tes ! Mais comme les drêches ne sont pas encore très connues ni commercial­isées, il faut tout créer : les circuits pour les collecter, les valoriser en farine, les distribuer… Cela demande beaucoup d’énergie et d’investisse­ment mais Benoît et moi sommes très motivés : nous sommes portés par la satisfacti­on d’agir pour lutter contre le gaspillage alimentair­e. Cela n’a pas de prix! Nous espérons que dans quelques années, nous pourrons répliquer « Les Drêcheurs urbains » autour de plusieurs grandes villes.

Rens. sur le site lesdrecheu­rsurbains.fr.

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