Réhabiliter les aliments interdits
L’idée est d’arriver à ne plus considérer certains aliments comme bons ou mauvais, d’en finir avec la hiérarchie des aliments, qui seraient sains ou malsains, étiquetés « équilibrés » ou « malbouffe »… Bien sûr, ils ne sont pas nutritionnellement égaux, mais tous ont leur place dans votre alimentation. Aucun ne peut faire à lui seul que vous serez en mauvaise santé ou en surpoids. Pourquoi pas utiliser une appli qui décrypte les étiquettes, type Yuka, si c’est de façon ponctuelle. « Mais n’oublions pas d’écouter aussi son instinct face à un aliment. Ces outils ne remplaceront jamais notre propre esprit critique », rappelle la diététicienne. Commencez par dresser la liste des aliments « interdits », ceux que vous refusez d’avoir dans les placards ou que vous devez « compenser » d’une manière une autre. Il s’agit souvent d’aliments gras et/ou sucrés, type chips, biscuits, pâte à tartiner, chocolat… mais pas forcément, ça peut être aussi le pain au restaurant, par exemple. Plutôt que de les décrire comme « une douceur » ou un « péché mignon », essayez de les regarder sans jugement. Un morceau de fromage, c’est un produit laitier, un muffin au chocolat, un dessert ou un goûter, quelques chips ou cacahuètes, un apéritif, etc. L’expérience montre qu’en les dédiabolisant, ils cessent d’être une obsession, et que vous n’allez pas pour autant vous mettre à ne manger que des chips, de la crème glacée ou du saucisson, et plus jamais de poisson ou de légumes. Votre corps ira naturellement vers la recherche d’un équilibre et vers la variété alimentaire pour ne pas se lasser.