Vous vous demandez comment leur parler de consentement
Vos enfants ou petits-enfants abordent le sujet de la sexualité et cela vous met mal à l’aise. Quelques aides pour les protéger.
Difficile aujourd’hui de faire l’impasse sur la notion de consentement, tant les cas de harcèlement et agressions en tous genres se multiplient. Bien que le sujet soit complexe, il ne faut pas attendre l’adolescence pour l’aborder. « Plus les enfants intègrent petits la manière de se faire respecter, plus ils savent réagir pertinemment aux agressions d’autrui, en particulier face à la pédophilie, explique Emmanuelle Piquet, psychopraticienne et auteure**. Très jeunes, ils doivent intégrer que, dès qu’il s’agit de leur corps ou de leur bien-être physique et mental, leur accord est prioritaire. » Sensibiliser les enfants à cette notion, c’est en effet les protéger des violences qu’ils sont susceptibles de rencontrer petits, mais aussi leur donner des clés pour mieux y faire face, adultes. Et pour cela, rien de tel que l’éducation, par l’exemple. Ainsi, petit, ne le forcez pas à des contacts physiques non désirés. Il n’a pas envie de faire la bise pour dire bonjour ? Respectez son refus (« Ce sera pour un autre jour ! ») et invitez-le plutôt à saluer la personne d’un simple geste. Apprenez-lui à ne pas se laisser dominer par les autres enfants et à faire respecter ses limites en élevant la voix : « Réagir à une agression par un hurlement ou une grimace est souvent plus productif que de courir voir la maîtresse », remarque la spécialiste.
Dès la maternelle, expliquezlui que son corps lui appartient entièrement et que personne n’a le droit de le toucher si lui ne le souhaite pas : non, c’est non ! « À l’adolescence, saisissez-vous surtout des faits d’actualité et de ce qu’il voit/vit au collège ou au lycée pour évoquer le consentement, de manière concrète, suggère Emmanuelle Piquet. Les grands discours sont souvent moins efficaces à cet âge que les exemples. » Photos privées ou vidéos à caractère sexuel mises en ligne sans accord après une rupture, harcèlement de rue… Invitez votre adolescent à réfléchir aux solutions qui existent pour mettre fin à ces actes odieux.