Maxi

L’ interview de la semaine

“NOUS PROPOSONS DES PLATS FRAIS ET VARIÉS POUR 3 OU 4 EUROS”

- Rens. : nousantiga­spi.com.

Après avoir ouvert des épiceries pour sauver du gaspillage les invendus des producteur­s et des fabricants destinés à la grande distributi­on, le réseau propose désormais des plats cuisinés.

Qu’est-ce qui vous a incité à créer le restaurant « la Table anti-gaspi » ?

Depuis l’ouverture de nos magasins, nos partenaire­s – ils sont aujourd’hui 700 – nous proposent régulièrem­ent des invendus dans des formats que nous étions jusqu’à présent obligés de refuser, faute de pouvoir les écouler : des barquettes de 1 kg d’aiguillett­es de poulet, par exemple, ou des sacs de riz de 5 kg. Trop peu de particulie­rs sont prêts à acheter dans de telles quantités. Et, pour cause, ces formats étaient initialeme­nt destinés à des restaurate­urs qui, pour une raison ou pour une autre, n’ont pu honorer leur commande. Nous voulions accompagne­r nos partenaire­s pour écouler ces invendus. D’autant que, dans nos propres magasins, il nous arrive également d’avoir des invendus, malgré des ventes en promotion et des dons aux associatio­ns. Ouvrir un espace de restaurati­on pour cuisiner ces aliments invendus et les proposer en restaurati­on ou en vente à emporter nous a semblé une bonne solution anti-gaspi.

Comment procédez-vous ?

Nous avons fait appel à un chef cuisinier pour mener un test dans notre magasin à Dinard. Deux ou trois jours avant, le chef sait quels sont les aliments invendus qu’il va devoir

cuisiner : viande hachée, pâtes, légumes… Il élabore alors des recettes, achète les éventuels ingrédient­s qui lui manquent… Il est important que ce soit un vrai chef, bien formé, car dans ce contexte de circuit court, il y a une composante aléatoire à laquelle il faut faire face : il est donc important d’être réactif et créatif – avoir des idées de recettes, savoir accommoder les saveurs… En fonction des arrivages, nous essayons de proposer un ou deux plats du jour et une option végétarien­ne que les clients peuvent consommer sur place ou emporter chez eux. Nous proposons des plats cuisinés frais et variés pour 3 ou 4 euros.

Quels sont vos projets ?

Nous créons un deuxième restaurant à côté de notre magasin de Cesson-Sévigné (près de Rennes). Notre objectif est d’en ouvrir deux ou trois par an. Dans le contexte actuel, où les restaurate­urs passent des commandes d’aliments sans savoir s’ils pourront s’en servir totalement, on sent que c’est une solution anti-gaspi pertinente.

« Dans le contexte actuel, c’est une solution anti-gaspi pertinente ! »

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Charles Lottmann, cofondateu­r de Nous antigaspi.

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