Rétablir l’équilibre du cuir chevelu
Ça pique, ça démange, des pellicules se développent : vite, un traitement adapté pour le confort et la santé du cuir chevelu!
Le cuir chevelu, c’est 600 à 800 cm2 de peau qui recouvrent le crâne, sur lesquels s’implantent jusqu’à 200 000 cheveux. Il contient de très nombreux follicules pileux, de multiples glandes sébacées qui assurent la production de sébum pour lubrifier les cheveux, mais aussi des glandes sudoripares sécrétant la transpiration. Et il abrite un microbiote constitué de levures et de bactéries, dont certaines assurent la synthèse de vitamines et de nutriments nécessaires à la croissance des cheveux. Un miracle de sophistication physiologique… tant que l’équilibre est préservé.
Éviter qu’il graisse Moins de 24 heures après le shampooing, les racines sont déjà grasses ? Il peut s’agir de la nature de votre cuir chevelu, mais si le phénomène s’aggrave, il faut chercher une autre cause. Le fonctionnement des glandes sébacées est peut-être perturbé, sous l’effet du stress, d’un dérèglement hormonal, d’une mauvaise utilisation des produits capillaires, d’un usage excessif du sèche-cheveux… Résultat, une hyper-séborrhée se développe par réaction. Il est temps d’agir, et pas seulement par souci esthétique. L’objectif est de permettre aux racines et à la peau de respirer.
LES SOLUTIONS : en toute logique, on limite le sèche-cheveux, surtout en position chaude. On opte aussi pour un shampooing spécial cheveux gras, souvent à base d’ortie assainissante, de romarin, de thym ou de zinc purifiant, mais aussi d’argile au pouvoir absorbant. On essaye de temps en temps d’espacer les shampooings pour aider le cuir chevelu à se réguler lui-même. Et quand on fait un masque pour nourrir les pointes, on évite à tout prix les racines.
Bien l’hydrater
Une fois la présence d’éventuels parasites – autrement dit les poux ! – écartée, on cherche à comprendre ce qui gratouille la tête çà et là, à l’arrière des oreilles, au niveau de la nuque, de la lisière du front. En l’absence de plaques aux racines, une simple sécheresse cutanée peut être en cause. Elle peut être provoquée par un déséquilibre hormonal également, des soins inadaptés, la pollution, une mauvaise hydratation quand on ne boit pas assez d’eau chaque jour, une alimentation trop pauvre en végétaux…
LES SOLUTIONS : on traque tous les facteurs aggravants en mettant de côté les produits
asséchants (à base d’alcool, de sulfate, de silicone ou trop chargés de tensioactifs) et l’on veille à bien s’hydrater. L’usage répété de shampooings doux, hydratants et nourrissants, au PH neutre, devrait aussi apporter beaucoup de confort. On cible les produits au lait ou à l’huile d’amande douce, au beurre de karité, à l’huile de germe de blé, à l’aloe vera…
Calmer une brûlure
Le cuir chevelu s’enflamme? L’utilisation à chaud du sèchecheveux trop près des racines a réellement pu brûler la peau. Mais il peut s’agir également d’une allergie se manifestant par des rougeurs, voire un oedème, en cas de sensibilité à un allergène contenu dans un soin capillaire. Certains ingrédients présents dans les teintures et produits de lissage, les conservateurs et les parfums génèrent ce genre de réaction. Quelques allergènes à repérer : cocamidopropyl bétaïne, méthylisothiazolinone dans les shampoings ; paraphénylènediamine (PPD) dans les teintures.
LA SOLUTION : rincer immédiatement et abondamment les cheveux et le cuir chevelu réactif. Il faut surtout éviter d’utiliser les produits supposés responsables des symptômes et consulter sans attendre le médecin traitant, et idéalement un allergologue qui pourra faire un test et confirmer l’allergie.
Prévenir les pellicules Ces petites particules blanchâtres correspondent généralement à un amas de cellules mortes résultant d’un emballement du renouvellement des cellules de la peau, souvent dans le cadre d’une affection inflammatoire bénigne appelée dermite séborrhéique. Elle est principalement causée par la prolifération de levures (malassezia). C’est assez fréquent, inesthétique mais bénin.
LA SOLUTION : les shampooings antipelliculaires classiques restaurent généralement l’équilibre et font disparaître les pellicules, au moins temporairement. Si besoin, le dermatologue propose des soins antifongiques plus puissants, à base de kétoconazole ou de ciclopiroxolamine, par exemple.
En cas de psoriasis
De grosses pellicules grasses qui adhèrent aux racines, picotent et démangent parfois, évoquent un psoriasis qui peut se développer au niveau du cuir chevelu, et parfois même uniquement à cet endroit. Il s’agit d’une inflammation chronique de la peau qui se manifeste par des lésions érythématosquameuses, dont l’origine pourrait être génétique. Le renouvellement cellulaire se fait sur un rythme trop rapide pour assurer l’élimination normale des cellules mortes qui s’accumulent et favorisent les squames ainsi que de plaques rougeâtres.
LA SOLUTION : une prise en charge spécifique doit être proposée par le dermatologue et s’appuie notamment sur des dermocorticoïdes et des analogues de la vitamine D aux effets kératorégulateurs. Et pour l’hygiène quotidienne, on se contente d’un shampooing doux.