Maxi

Mon consenteme­nt était une évidence

- Frédéric, le frère de Séverine

J'ignorais tout du don de moelle osseuse avant que ma soeur en ait besoin. Dans le principe, j'étais plutôt favorable au don d'organes. Cependant, je n'avais jamais été confronté à une situation particuliè­re ni à ce besoin avant. Mais quand Séverine est tombée malade, j'ai compris que je pouvais aussi faire un don et sauver quelqu'un de mon vivant. C'était une évidence. Cela concernait ma soeur et je ne me suis pas posé de questions. J'étais compatible à 50 %, et ma seule inquiétude, en réalité, était que cela ne marche pas.

J'ai rencontré son médecin et j'ai suivi tout le processus juridique pour valider mon consenteme­nt éclairé. Pour ce qui est de l'opération, tout s'est passé dans une même journée, sous anesthésie générale. Il s'agit de ponctionne­r la moelle osseuse, qui est un liquide qui se trouve dans le bassin.

Vous rentrez le matin, vous vous réveillez en début d'aprèsmidi et vous repartez sans douleur. C'est comme si vous aviez juste deux bleus. Ce n'est pas une opération anodine mais je n'ai pas eu besoin de convalesce­nce particuliè­re. Beaucoup de nous ignorent qu'ils peuvent ainsi sauver des vies d'inconnus, aussi. Pour cela, il faut s'inscrire sur des registres de donneur, ce qui n'est pas très compliqué. Après un test, ces donneurs potentiels peuvent être rappelés en cas de besoin. Ainsi, nous pouvons tous sauver des vies.

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