“Jamais je n'arrêterai de chercher ma fille”
Qu'est-ce qu'une « bonne » nouvelle quand un enfant a disparu depuis si longtemps… Pour Jonathan Oliver, c'est d'apprendre que l'on recherche toujours activement sa fille. En 2020, l'OCRVP (l'Office Central de Répression des Violences aux Personnes) lançait un nouvel appel à témoins. Cécile Vallin s'est volatilisée le 8 juin 1997, à Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie, à la veille des épreuves du baccalauréat. « C'était une bonne élève, elle n'était pas inquiète. » Ce jour-là, elle est seule à la maison. Sa mère est partie à un baptême et l'a laissée travailler. Jonathan, divorcé de la maman, vit en Normandie et reste très proche de sa fille. Leur dernier échange tourne autour de ses révisions du jour. « “Justement, je te laisse, je vais m'y remettre”, m'a-t-elle dit. Elle avait, comme toujours, un sourire dans la voix. » Des voisins l'ont aperçue à proximité de la route de Chambéry. Le dernier témoignage remonte à 18 h 30. Mais quand sa mère rentre dans la soirée, l'adolescente a disparu. Cécile est sortie sans bagages ni argent. Pas de trace de l'adolescente dans les hôpitaux. Rapidement, une enquête est ouverte pour « disparition inquiétante de mineure avec présomption d'enlèvement ». Des hélicoptères survolent la région, des hommes-grenouilles explorent les plans d'eau. Les alentours de l'autoroute A43 sont sondés au géoradar. En 2003, après l'arrestation de Michel Fourniret, l'hypothèse du tueur en série est envisagée, sans être concluante. Au fil des années, ce père s'est préparé au pire. « Cécile est sortie pour se promener.
Elle a sûrement fait une mauvaise rencontre et personne n'y peut rien. » En revanche, jamais, jusqu'à son dernier souffle, il n'arrêtera d'attendre un rebondissement.
Et, peut-être, enfin, la vérité au bout du tunnel.