Les nouvelles règles d’octroi du crédit
En vigueur depuis le 1er janvier, les conditions d’obtention d’un prêt immobilier ont subi un tour de vis. Voici ce qu’il est bon de savoir si vous avez un projet immobilier.
Pourquoi des changements ? Ces derniers ont été mis en place par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) en charge de la surveillance du système financier. Cette autorité a notamment voulu limiter la hausse du surendettement des ménages, en particulier au regard de la crise actuelle.
Quelles sont les nouveautés? Le taux d’endettement maximal de l’emprunteur est désormais de 35 %, assurance incluse. Ce nouveau taux comprend non seulement le prêt immobilier et son assurance, ce qui peut pénaliser les personnes avec des problèmes de santé, mais tous les autres emprunts en cours (à la consommation, par exemple).
La durée de remboursement est limitée à 25 ans. Deux ans de différé pourront toutefois être octroyés, soit 27 ans au total, lorsque l’entrée en jouissance dans les lieux sera décalée (achat sur plan, travaux conséquents).
De simples instructions ? Les règles d’octroi du crédit immobilier étaient jusqu’à présent de simples recommandations. Ce n’est plus le cas. Les banques sont tenues de les respecter, sous peine de sanctions, et elles risquent donc d’être plus sélectives.
Des dérogations seront-elles possibles ?
Les banques peuvent déroger à ces règles pour 20 % des crédits immobiliers octroyés. Toutefois, il y a de fortes chances que le taux d’intérêt du crédit soit alors moins favorable.
Un apport est-il
nécessaire ? L’apport personnel est réellement devenu un sésame dans la plupart des banques pour obtenir un crédit. « La grande majorité ne souhaite plus financer 100 % de la valeur du bien. Elles demandent que l’emprunteur finance au moins les frais (notaire, garantie, dossier et/ou courtage), soit au moins 10 %, avec de l’épargne personnelle », explique ainsi la directrice générale de Vousfinancer (vousfinancer.com).