La loi sur l’inclusion a ses limites
La loi de 2005 pour l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap partait d’une belle ambition, mais certains y sont en souffrance parce que l’école n’est pas un lieu adapté pour tous, avec des AESH qui ne sont pas formés aux différents troubles, notamment psychiques. Stimuler un enfant autiste et comprendre les affects ou les problèmes de comportement ne va pas de soi. Tout enfant ne peut pas s’intégrer dans une classe de 30 élèves. Les dispositifs alternatifs manquent cruellement, car les pouvoirs publics ont sans doute imaginé qu’un accompagnement suffirait pour aider l’école à gérer la situation de ces enfants différents. Mais les AESH, comme les enseignants et les parents, pointent aujourd’hui la même chose que nous, les psychologues: il faut développer une offre de soins comme alternative ou complément à l’école, avec des instituts médicoéducatifs adaptés, des services d’éducation spécialisés ou des unités aménagées dans le cadre scolaire, pour certains troubles psychiques ou comportementaux non neurologiques. Les AESH pourraient ainsi se concentrer sur les réussites des enfants qui ont un handicap moteur, plus simple à appréhender.
*Auteure de Psychologue à l’école (éd. Érès).