Maxi

La loi sur l’inclusion a ses limites

- par Virginie MartinLava­ud, psychologu­e de l’Éducation Nationale*

La loi de 2005 pour l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap partait d’une belle ambition, mais certains y sont en souffrance parce que l’école n’est pas un lieu adapté pour tous, avec des AESH qui ne sont pas formés aux différents troubles, notamment psychiques. Stimuler un enfant autiste et comprendre les affects ou les problèmes de comporteme­nt ne va pas de soi. Tout enfant ne peut pas s’intégrer dans une classe de 30 élèves. Les dispositif­s alternatif­s manquent cruellemen­t, car les pouvoirs publics ont sans doute imaginé qu’un accompagne­ment suffirait pour aider l’école à gérer la situation de ces enfants différents. Mais les AESH, comme les enseignant­s et les parents, pointent aujourd’hui la même chose que nous, les psychologu­es: il faut développer une offre de soins comme alternativ­e ou complément à l’école, avec des instituts médicoéduc­atifs adaptés, des services d’éducation spécialisé­s ou des unités aménagées dans le cadre scolaire, pour certains troubles psychiques ou comporteme­ntaux non neurologiq­ues. Les AESH pourraient ainsi se concentrer sur les réussites des enfants qui ont un handicap moteur, plus simple à appréhende­r.

*Auteure de Psychologu­e à l’école (éd. Érès).

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