Que pensezvous de la multiplication des étiquetages alimentaires ?
Laure Hatcher-Séguy. Depuis le début des années 2000, ils sont de plus en plus nombreux, car l’offre en rayon est devenue variée, du point de vue de la qualité comme des modes de production. Les allégations marketing, avec des indications sur la nutrition et la santé, comme « riche en fibres », « réduit en sucre », ont été développées par les industriels et les producteurs pour valoriser leurs produits. En 2006 et 2011, l’Europe a voulu mettre de l’ordre en réglementant le marketing et en rendant obligatoire le tableau de valeurs qui informe sur le nombre de calories fournies par portion de référence pour 100 g, mais aussi sur la teneur en lipides, gras saturés, sucres, protéines… Peuvent-ils aider à mieux manger et donc à réduire les problèmes de santé liés à l’alimentation ?
L. H.-S. Le Nutri-Score est intéressant mais devrait être rendu obligatoire pour que les consommateurs puissent comparer tous les produits entre eux. Trop d’industriels ne l’affichent pas, parce que leurs produits ont de trop mauvais résultats. Cela serait utile, notamment pour les personnes avec des petits moyens, qui se nourrissent avec des produits d’entrée de gamme et très transformés. Mais le déploiement du NutriScore a incité les industriels à revoir certaines de leurs recettes pour obtenir un meilleur score, ce qui est déjà très positif.