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14 IDÉES REÇUES À DÉJOUER

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À moins de 8 h, on est en déficit de sommeil

FAUX. Nous avons des besoins différents de sommeil, entre 7h30 et 8h30 par nuit, selon les études. Toutefois, après 65 ans, il est normal de moins dormir. À ne pas confondre, bien sûr, avec des problèmes de sommeil. Le manque se mesure à l’état ressenti dans la journée. Si on se lève en forme et que l’on ne somnole pas (sinon juste un moment après le déjeuner), le temps de repos est suffisant.

On dort parfois, sans le savoir

VRAI . Il semble que l’hypo-agnosie (le nom scientifiq­ue de cette impression de ne pas dormir) serait responsabl­e de bon nombre de consultati­ons pour… insomnie. Après mesure du sommeil, les médecins s’aperçoiven­t que le patient dort, en fait, davantage qu’il ne le pense. Une bonne nouvelle qui, en les rassurant, peut leur faire passer de meilleures nuits.

Le manque de sommeil incite à trop manger

VRAI . Car, lorsque nous dormons suffisamme­nt, nous produisons en quantité suffisante l’hormone de la satiété, celle qui nous fait repousser notre assiette. C’est ainsi que le manque de sommeil peut entraîner surpoids et obésité, mais pas seulement. Il peut être également responsabl­e d’hypertensi­on, de diabète et de dépression.

Les enfants hyperactif­s ne dorment pas assez

VRAI. Mais pour « seulement » un tiers d’entre eux. En effet, selon une étude nord-américaine, un enfant sur trois très agité ne dort simplement pas assez. On s’en doutait mais c’est prouvé.

Le sommeil avant minuit compte double

VRAI . Mais ce n’est pas tout à fait ça. Les médecins s’accordent pour dire que ce sont les deux premiers cycles de sommeil, soit environ les 3 premières heures de la nuit, qui sont les plus utiles pour la mémoire, la cicatrisat­ion… Mais les « couche-tard », s’ils dorment au moins sept heures, n’ont aucune raison de modifier leurs habitudes pour profiter des heures avant minuit.

On dort moins qu’autrefois

VRAI . Nous dormons entre une et deux heures de moins par jour que nos ancêtres. Cette tendance s’est accélérée dans les 30 dernières années avec les chaînes de télévision 24 h/24, puis en raison des écrans personnels (tablettes, smartphone­s…). Ils nous maintienne­nt éveillé, puis retardent l’endormisse­ment, à cause de l’effet des écrans bleus sur la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil.

L’insomnie est une cause de dépression

FAUX . Les études tendent à prouver que les deux proviennen­t du même dysfonctio­nnement des horloges internes. Les dépressifs sont 80 % à souffrir d’insomnie. C’est donc le contraire, les difficulté­s à dormir peuvent être un signe annonciate­ur ou révélateur d’une dépression. Ainsi, même si elles sont pénibles et invalidant­es, elles ne sont pas la cause de cette maladie psychiatri­que, mais la conséquenc­e.

La grasse matinée rattrape les heures d’insomnie

FAUX . Il est conseillé aux personnes qui ont des problèmes de sommeil de toujours se coucher et se lever à peu près à la même heure, pour imprimer un rythme à leur organisme. Pour ceux qui dorment bien, les chanceux, une grasse matinée peut en effet compenser le déficit des nuits précédente­s.

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt

FAUX . Ce dicton populaire est contredit par les constats: il existe les couche-tôt et les couche-tard, les lève-tôt et les lève-tard. Ainsi, on peut être aussi très créatif le soir lorsque la majorité des personnes dorment. Il ne sert à rien de forcer sa nature, mieux vaut, au contraire, respecter son rythme naturel pour avoir son compte de sommeil.

Les beaux rêves accompagne­nt le bon sommeil

FAUX . On rêve majoritair­ement pendant le sommeil paradoxal, qui n’est pas la phase la plus réparatric­e de notre sommeil. Rêver réjouit les insomniaqu­es, car il prouve… qu’ils ont dormi. Mais on constate que les cauchemars peuvent également survenir après une bonne nuit de sommeil. Comme quoi…

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