3 questions à…

Sabrina Dussart, praticienne en développement personnel, diplômée en psychologie

Peut-on s’y mettre, même si l’on n’est pas manuelle ?

Bien sûr ! L’avantage du DIY, c’est qu’il y a de nombreux domaines dans lesquels on peut s’investir : la cuisine, l’entretien de la maison (lessive, savon, produits ménagers), les produits d’hygiène et de beauté, le bricolage (fabriquer un meuble, décorer, rénover…), la couture, la mode… Pour commencer, il faut cibler ce qui correspond à nos goûts, ce qui nous intéresse le plus et nous motive. Ne pas voir trop grand sinon le découragement risque de s’installer ; débuter par des choses simples. Éventuellement, on peut démarrer en suivant un atelier (au sein de sa commune, en ligne…) : cela permet d’acquérir de la technique et de sentir plus en confiance.

Faut-il s’attendre à essuyer quelques échecs ?

Cela fait partie du jeu ! De manière générale, il faut prendre toutes ces activités comme une expérience et les aborder avec légèreté. Il ne s’agit pas de rechercher la perfection ou la rentabilité : celles-ci contribuent à la pression. Le but est de s’essayer à quelque chose de nouveau et d’en retirer du plaisir.

L’échec fait partie du processus, il permet d’apprendre. Quand on échoue, on recommence et, lorsqu’enfin on réussit, le sentiment de satisfaction et de fierté est à son apogée ! Le « fait maison » contribue au développement personnel : grâce à cela, on gagne en confiance en soi. On se découvre même parfois des passions insoupçonnées !

Le fait-maison a-t-il des limites ?

Oui, l’épuisement. Faire soi-même, c’est formidable, mais cela ne doit pas être une charge en plus de tout ce que nous avons déjà à faire. Les mots d’ordre doivent être plaisir et bien-être ! Attention aussi à bien cibler ce que l’on veut réaliser et savoir quelle utilité on souhaite en retirer. Le DIY est aujourd’hui tellement à la mode qu’il est devenu une cible marketing pour nous amener à dépenser toujours plus… Ce qu’il faut retenir du fait-maison, c’est le moment que l’on peut partager avec ses proches (mère, soeur, amie, enfants, etc.), le souvenir lié à ces instants, mais aussi la satisfaction que l’on va éprouver en créant de ses mains quelque chose qui nous correspond.

* Auteure de Se reconnecter aux saisons (éd. Jouvence).

Rens. : voyagenaturel.com.