Trois escales en Finistère
Plages secrètes, paysages envoûtants, îles et îlots… Partez à la découverte de ce coin de Bretagne, en toute saison.
À pas de loup dans les monts d’Arrée Au coeur du Parc naturel régional d’Armorique, les monts d’Arrée constituent un massif montagneux, qui culmine à 330 mètres, offrant des paysages fantasmagoriques. Puis place à la lande où bruyères, ajoncs et crêtes rocheuses s’étendent à perte de vue. Surtout en cette saison, il se couvre d’un manteau épais dévoilant à peine ses sommets, brouillant les frontières entre le réel et l’imaginaire… La randonnée est incontestablement le meilleur moyen pour découvrir ce que l’on appelle ici l’Argoat, le pays des bois. Les aventuriers d’un jour peuvent se lancer seuls à sa découverte, en prenant de la hauteur au Roc’h Trevezel, ou en s’arrêtant devant le site mystérieux qu’est la Noce de pierre, au pied du mont SaintMichel de Brasparts. Toutefois, la balade sera plus instructive avec un guide de l’association ADDES (infos sur arree-randos.com). Ainsi est proposée une balade au petit matin ou à la tombée du jour, entre chien et loup, car le loup fait partie de l’Histoire et de l’imaginaire des monts d’Arrée. D’ailleurs, on ne partira pas sans avoir visité le musée du Loup, au CloîtreSaint-Thégonnec.
Un petit monde à part sur la côte des Légendes À la fois estuaire et rivière, l’aber est une sorte de fjord qui s’enfonce profondément dans les terres, entre champs et forêts. La côte du nord-Finistère en compte trois (l’aber Benoît, l’aber Ildut et
l’aber Wrac’h), reliés par une route touristique qui permet de découvrir les richesses naturelles et gourmandes de ce petit coin réputé pour ses huîtres (celles des maisons Legris, à Plouguerneau, ou Prat-Ar-Coum, à Lannilis). On marquera aussi quelques arrêts, notamment à la baie de Goulven. Classé site Natura 2000 et réserve ornithologique, ce site constitue une étape obligée pour de nombreux oiseaux migrateurs et un poste d’observation pour les amateurs. Autres curiosités : Meneham (sur la commune de Kerlouan), « le hameau derrière le mont », a été entièrement réhabilité et permet de comprendre la vie des pêcheurs paysans goémoniers qui y vivaient au xixe siècle. Sans oublier d’emprunter « les ribins de l’imaginaire » ! Ces ribins (chemins, en breton) revisitent les légendes du pays des abers en proposant aux visiteurs de découvrir, sur un chemin artistique, les oeuvres de plasticiens et d’architectes qui y ont installé chacun une oeuvre (infos sur fabriquedimaginaire.bzh).
Entre terre et mer, du Léon au Trégor
De la côte qui va de Plouescat jusqu’à la baie de Morlaix, le Léon plonge ses racines jusqu’aux monts d’Arrée. Ici alternent plages de sable blanc, criques secrètes ou îles que l’on rejoint à marée basse, comme l’île
Callot, ou en bateau, comme l’île de Batz. C’est sur ce littoral que fut créé le premier centre de thalassothérapie en France, en 1899, à Roscoff (infos sur thalasso. com). Cette ancienne cité d’armateurs de la fin du xviiie siècle est, aujourd’hui, un port très actif et abrite un jardin exotique, labellisé « Jardin Remarquable ». Une halte s’impose aussi à SaintPol-de-Léon, et sa superbe cathédrale, tout comme à Morlaix, et son patrimoine bâti exceptionnel. Mais ce « pays » ne se résume pas à son littoral. À quelques kilomètres de la mer, « la ceinture dorée » constitue une des premières zones légumières du Finistère. C’est ici que sont cultivés artichauts, choux-fleurs et le fameux oignon rosé de Roscoff, qui bénéficie d’une AOP. À ce sujet, à visiter, la Maison des Johnnies, à Roscoff.