Tous mobilisés pour protéger ce bien précieux !
L’accès à l’eau est fondamental. Encore faut-il prendre soin de cette ressource naturelle, malmenée par la crise climatique et la pollution… En cette semaine du 22 mars, Journée mondiale de l’eau, nous pouvons tous y contribuer!
« Il y a une réelle urgence à mettre en place les bonnes solutions ! »
Depuis deux ans maintenant, la lutte contre la Covid-19 montre à quel point l’accès à l’eau potable est essentiel, ne serait-ce que pour se laver les mains. Eau de mer, de source, de pluie, elle est malheureusement dégradée par le réchauffement climatique, les pollutions de tous ordres et sa surexploitation. Si le manque d’eau est criant dans certaines zones du globe, la France métropolitaine et, plus encore, les territoires d’outre-mer doivent aussi faire face à cette problématique complexe qui nous concerne tous.
De quelle façon la France est-elle touchée ?
Alexis Guilpart. Aujourd’hui, les préjudices sont nombreux et tous imbriqués. Le changement climatique engendre des problèmes différents selon les territoires et leur climat, mais aucune région n’y échappe. Dans le Sud, on affronte des sécheresses récurrentes, des déficits chroniques en eau, couplés à des événements pluvieux intenses. Dans le Nord, c’est davantage la pollution et les risques d’inondation qui posent problème, mais le manque d’eau commence à s’y faire sentir.
Qu’en est-il de la pollution ?
A. G. Les pollutions chimiques sont dues à la fois à des pesticides, herbicides, résidus médicamenteux et industriels… dont la combinaison a des effets amplifiés sur l’environnement et la santé. Or, les phénomènes de sécheresse réduisent les volumes d’eau, dans les rivières et les nappes phréatiques, ce qui les empêche de s’autoréguler, met à mal la biodiversité et concentre ces pollutions. Les tempêtes, crues et inondations charrient, elles, des déchets qui polluent les rivières, puis la mer. Les problèmes, on les connaît et ils vont s’amplifier.
À notre niveau, quelles sont les solutions ?
A. G. Tout le monde est conscient que l’eau est précieuse. La consommation domestique n’est qu’une petite partie, qu’il ne faut pas négliger, mais la crise de l’eau est beaucoup plus large. Il faut donc faire attention à ce qu’on met dans notre assiette : manger des produits de saison et locaux, car leur culture nécessite moins d’eau et d’énergie ; consommer moins de viande, car l’élevage est un gros consommateur d’eau ;éliminer autant que possible le plastique (bouteilles d’eau, contenants…), pour ne pas polluer les cours d’eau ; préférer les produits ménagers et cosmétiques respectueux de l’environnement ; éviter d’acheter trop de vêtements, car la culture du coton et d’autres textiles est elle aussi très gourmande en eau.