Maxi

Un regard lumineux sur la mort est indispensa­ble

- Sarah Dumont, fondatrice d’Happy End*

J’ai fondé Happy End, devenu mon métier à plein temps, après le décès de mon propre père, pour qui nous avions souhaité un enterremen­t non convention­nel, dans une salle de concert. J’ai compris ce jour-là l’importance d’apporter un regard lumineux sur la mort en l’honneur du défunt, ce qui demande de ne pas la fuir et de libérer la parole. Dire à quelqu’un qui parle de ses obsèques « mais non, tu ne vas pas mourir », c’est le clouer dans le silence, de la même manière que les proches n’osent pas trop parler de leur peine et du deuil. Le résultat, c’est que les cérémonies sont parfois ratées parce que les gens ignorent leurs droits. Or, on peut tout demander: un lit réfrigéré pour veiller le défunt chez soi, un QR code sur la tombe, un officiant laïque, un bateau pour disperser les cendres, un aide videmaison, etc. Mon site a pour vocation d’éclairer, de mettre en garde contre les quelques malveillan­ts du métier, et de permettre de dialoguer lorsqu’on en éprouve le besoin.

* Auteure d’Un enterremen­t comme je veux (éd. Eyrolles).

Rens. : happyend.life.

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