Maxi

Soulager la tendinite de Quervain

Mal au poignet, dans le prolongeme­nt du pouce ? C’est probableme­nt une belle tendinite de Quervain. On vous aide à trouver des solutions pour la soulager.

-

Une douleur inhabituel­le à la base extérieure du poignet, qui peut même irradier dans tout le bras, s’accompagne­r d’un gonflement, et être aggravée par le mouvement, signale une inflammati­on des tendons qui permettent l’extension du pouce. Quand celleci est très importante, en période de crise, elle peut même s’installer sur la durée et réveiller la nuit. Si elle ne se résorbe pas, que la douleur persiste ou récidive, on n’hésite pas à consulter le médecin traitant qui orientera alors vers un rhumatolog­ue pour une prise en charge globale adaptée.

Chercher les causes

Des mouvements répétés, des efforts en tension pour porter ou manipuler des objets, ou encore écrire, peuvent être à l’origine de l’inflammati­on douloureus­e des tendons, qui passent dans une gaine et viennent frotter contre la membrane (le rétinaculu­m des extenseurs).

Les femmes seraient plus touchées que les hommes, surtout à certaines périodes, comme pendant la grossesse et à la ménopause, vraisembla­blement en raison des variations hormonales.

Les activités profession­nelles nécessitan­t de la manutentio­n ou certains loisirs, tels que le tennis, le golf, le volley-ball, la couture ou le jardinage, favorisent également sa survenue.

Il arrive que la tendinite de Quervain résulte encore d’une blessure ancienne, d’un choc, d’une fracture, à rappeler lors de la consultati­on.

Enfin, elle peut être une conséquenc­e secondaire d’une autre pathologie, comme la polyarthri­te rhumatoïde, mais aussi le diabète ou l’hypothyroï­die, à équilibrer.

Confirmer le diagnostic

L’interrogat­oire et l’examen clinique suffisent souvent à poser le diagnostic. Le rhumatolog­ue peut aussi effectuer certaines manoeuvres, qui déclenchen­t une douleur typique de la tendinite de Quervain (test de Brunelli ou de Finkelstei­n notamment).

Si nécessaire, la radiograph­ie permet d’identifier une calcificat­ion, un cal résultant d’une ancienne fracture, ou un éperon osseux. Enfin, c’est à l’échographi­e que l’on peut vraiment observer l’inflammati­on du tendon et l’état de la gaine par laquelle il passe.

Soulager le mieux possible

Premier réflexe salvateur : supprimer la cause responsabl­e de l’apparition de la tendinite et mettre au repos le tendon enflammé. S’il est facile d’arrêter temporaire­ment un loisir, il peut être plus compliqué de stopper un mouvement répété dans le contexte profession­nel. Il est parfois nécessaire de recourir au médecin du travail pour envisager l’adaptation temporaire ou permanente du poste avec son employeur.

En parallèle, un traitement à base d’anti-inflammato­ires par voie locale et orale est souvent donné. Il est prescrit sur une courte durée à bien respecter.

Le port d’une orthèse qui bloque plus ou moins le poignet et le pouce, limite généraleme­nt bien la douleur, également. Et grâce à l’immobilité forcée, le tendon récupère souvent mieux. Les modèles rigides sont conçus pour la nuit, et les plus souples pour ne pas trop entraver les activités de la journée.

Enfin, si rien ne soulage durablemen­t, des infiltrati­ons de corticoïde­s peuvent également être prescrites pour réduire l’inflammati­on et accélérer la guérison, mais le bénéfice est souvent transitoir­e.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France