“IL NOUS FAUT RENDRE L’ÉCOLOGIE ACCESSIBLE À TOUS”
Cet enseignant vient de publier un ouvrage qui revient sur les idées reçues, élaborées à mesure que la question écologique est devenue de plus en plus importante dans notre société.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’étais agacé d’entendre toujours les mêmes solutions brandies pour résoudre la crise écologique. En tant que professeur de géographie, mais aussi en tant qu’auteur de différents livres sur des sujets approchants, je participe souvent à des discussions et des débats où les mêmes idées reviennent régulièrement. Je me suis donc demandé pourquoi ces affirmations circulaient et, surtout, comment permettre aux citoyens de s’en départir. Comment apporter une réponse plus complexe tout en rendant les propos accessibles à tous : ceux qui ne comprennent pas grand-chose aux questions écologiques, comme ceux que ces sujets ne passionnent pas. L’écologie nous concerne tous et il faut se réapproprier ce sujet.
Quelles sont les idées reçues les plus répandues ?
Il y a, par exemple, l’idée que la technologie va nous permettre de trouver des issues. Ainsi peut-on entendre aujourd’hui vanter la voiture électrique comme une éventuelle solution pour une mobilité sans rejet de dioxyde de carbone. Certes ! Mais il y a un milliard de voitures dans le monde.
Est-il possible et souhaitable qu’elles soient toutes électriques? Non! Peut-être faudrait-il également réfléchir à de meilleurs réseaux de transports en commun, mais aussi permettre aux gens de trouver près de chez eux ce dont ils ont besoin (services, écoles, médecins, alimentation…).
D’après vous, la technologie n’est donc pas une solution à la crise écologique ?
Si, mais pas uniquement! Les solutions sont plurielles. Elles reposent sur des innovations techniques, mais aussi sur les mesures financières, sociales, éducatives… Ainsi, on entend beaucoup dire que la
surpopulation est un
problème, en pointant du doigt les pays
pauvres. Mais, d’une
part, ce ne sont pas les plus gros pollueurs et, d’autre part, la natalité a également baissé dans ces pays. Et l’on s’aperçoit que, dès que l’on augmente le niveau de vie des personnes et l’accès à l’éducation, notamment des filles, la natalité baisse considérablement.
* Paru aux éditions Les liens qui libèrent.
« Face à la crise, les solutions sont plurielles ! »