Dernières mesures mises en place, quel résultat ?
En mai 2021, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, dévoilait un ensemble de mesures visant à protéger les personnes LGBTI : mise en place de référents dans les commissariats et gendarmeries, formation des policiers et gendarmes à ces questions, renforcement de la cellule Pharos, où signaler les actes de haine en ligne, création de la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr… Un an après, le bilan est mitigé. « Bien sûr, cela va dans le bon sens, mais c’est encore trop peu, assure Matthieu Gatipon-Bachette, porte-parole de l’Inter-LGBT. Par exemple, la plateforme Pharos a reçu 20 agents supplémentaires : quand on voit les milliers de messages homophobes sur les réseaux sociaux, cela semble bien faible ! Il faudrait un vaste programme de formation pour le personnel de la fonction publique, de la justice, les enseignants et tous ceux en contact avec les jeunes, pour qu’ils puissent accueillir la parole de manière bienveillante. À l’école, les stéréotypes, le sexisme, les LGBTI-phobies devraient être systématiquement abordés, afin de déconstruire les phénomènes de domination. Toute la société a à y gagner ! »