Maxi

Les mentalités évoluent lentement

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Des chiffrages ont été faits dans la fiction, où la majorité des rôles sont destinés à des femmes jeunes et minces, alors qu’il y a bien plus de diversité dans la représenta­tion des hommes, dont les cheveux grisonnant­s et les rides sont considérés comme un atout. C’est un constat internatio­nal, et pas seulement militant. Nous sommes dans une période intermédia­ire, où la norme minceur et jeunesse demeure, mais il y a une évolution des mentalités, encore minoritair­e. Choisir un héros ou un mannequin qui rend mieux compte de la réalité existante, par l’âge ou le physique, donne lieu à une grosse médiatisat­ion mais aussi à des attaques très violentes, comme celles contre la chanteuse Yseult, révélation aux Victoires de la musique 2021, ou Brigitte Macron. Lorsqu’on représente une femme sexagénair­e, il faut préciser qu’elle est souvent désérotisé­e, ce qui sous-entend l’absence de vie sexuelle. L’avenir dira si la lente évolution est durable ou relève de l’effet passager. Elle vient en tout cas contrecarr­er une tendance qui avait pu aller très loin, au point qu’on a applaudi la fin de l’emploi dans la haute couture de jeunes filles de moins de 16 ans.

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Mathieu Arbogast, sociologue

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