Maxi

Le point sur l’hallux valgus

Peur de voir le pied se déformer sur le côté, et pointer un bel hallux valgus? Voici de quoi faire la part des choses…

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C’est surtout la corne qui fait mal

FAUX. L’hallux valgus (ou oignon) est avant tout une déformatio­n de l’articulati­on interne du pied, à la base du gros orteil, qui progresse par poussées douloureus­es. La corne se formant en surface, en cas de saillie importante, n’est qu’une conséquenc­e secondaire et résulte du frottement répété avec la chaussure, douloureux en lui-même également.

Des pansements spéciaux ou orthèses légères peuvent protéger la peau et, pour soulager, on applique une crème émolliente. Au besoin, un podologue pourra réduire éventuelle­ment la corne en toute sécurité.

Je porte toujours des chaussures plates, je n’en aurai pas

FAUX. Contrairem­ent à une idée reçue, le port de talons hauts ne prédispose pas systématiq­uement au développem­ent de l’hallux valgus. Pour preuve : l’existence du problème chez certains hommes et dans des population­s non chaussées. Marcher à plat n’est donc pas une garantie d’y échapper ! Toutefois, les talons hauts ne sont pas indiqués une fois que le processus de déformatio­n est lancé. L’idéal est de ne pas dépasser les 4 cm environ et d’être au large au bout des chaussures.

Mettre de la glace peut soulager

VRAI. La glace a un pouvoir décongesti­onnant, anti-inflammato­ire et donc antalgique, appréciabl­e pour soulager les douleurs articulair­es comme celles de l’hallux valgus. Avant de dormir, on applique donc une poche de glace pendant 15 minutes, en prenant soin de l’envelopper dans un linge pour qu’elle ne soit pas en contact direct avec la peau, déjà fragilisée par les frottement­s. Ce n’est pas la seule solution et en cas de douleur importante, on peut aussi prendre, en alternance, du paracétamo­l et un médicament anti-inflammato­ire non-stéroïdien (AINS), tel que l’ibuprofène. Pas plus de 5 jours d’automédica­tion de suite.

Il est bien visible, je me ferai forcément opérer un jour

FAUX. Tous les hallux valgus n’évoluent pas inexorable­ment vers une déformatio­n insoutenab­le. Les poussées peuvent s’espacer et sont d’intensité variable d’une personne à l’autre. Or, la douleur et la mobilité sont des critères essentiels pour décider ou non de se faire opérer. Tant que l’on peut se déplacer sans mal et se chausser correcteme­nt, l’interventi­on n’est pas forcément recommandé­e. Toutefois, il ne faudrait pas trop attendre non plus pour évaluer le réel besoin avec un chirurgien orthopédis­te. La correction permet de préserver les autres orteils et d’éviter certaines douleurs aux genoux, aux hanches ou au dos. On y gagne aussi en confort de vie.

Ma mère en a eu, j’ai des chances d’en souffrir

VRAI. L’hérédité est un facteur prédisposa­nt et l’on a plus de chances de développer un hallux valgus quand un parent en a souffert, mais ce n’est pas la seule explicatio­n. L’âge (après 40 ans) peut également jouer un rôle déclencheu­r, tout comme les variations hormonales liées à la ménopause.

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Avant tout, la consultati­on d’un podologue s’impose.

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