LA GRANDE SOPHIE Tout en délicatesse La Grande Sophie signe La Vie moderne: un neuvième album entre pop et folk, chargé de douceur et de mélancolie heureuse.
Comment est né cet album ?
La Grande Sophie. J’ai commencé tout simplement, le premier jour du confinement, par écrire Ensemble. J’ai éprouvé cet élan d’écriture pour donner du courage et de la force aux gens. C’est cette chanson qui m’a aidée à trouver la couleur de l’album et aussi son titre. Ensuite, j’ai écrit toutes les chansons en imaginant un feu de camp. C’est d’ailleurs cette ambiance que l’on retrouvera sur scène, avec la lumière qui sera l’élément central de la scène.
Il est question d’hier, du temps qui passe, d’aujourd’hui…
L. G. S. Oui, cet album permet de me situer. Je fais un grand écart entre deux époques et j’essaie de relier les deux. Cela ne veut pas dire que c’était mieux avant, mais c’est ma façon de voir la vie moderne en ce moment. L’après-Covid a accéléré le futur, tout est allé très vite et j’ai le sentiment d’être écartelée. On peut très vite être exclu, alors, je me positionne et j’avertis les autres de notre époque.
Cet album marque également un retour à une épure dans les arrangements…
L. G. S. Oui, je voulais reprendre ma guitare acoustique, faire tous les arrangements pour obtenir un environnement sonore plus minimaliste. C’était un souhait de ma part, pour casser avec la précédente tournée plus chargée.
Quel rapport entretenezvous avec votre guitare ?
L. G. S. Elle m’accompagne dans toutes les chansons. Et d’ailleurs, je possède une guitare dans chaque pièce de la maison, le salon, la cuisine, la chambre. Quand je pense avoir une mélodie, je l’enregistre sur portable, puis j’attrape la guitare…
Et c’est vous qui avez réalisé la pochette de l’album, vous, l’ancienne diplômée des Beaux-Arts de Marseille…
L. G. S. À l’époque, je me dirigeais vers la sculpture… Ce retour à mes premières amours a influé sur ma musique. Pendant le confinement, j’ai commencé par faire un selfie chaque jour, puis je me suis amusée avec les applications photo du smartphone, et ensuite j’ai utilisé la technique photographique du cyanotype, qui donne ce bleu si particulier à la pochette. J’aime cette approche artisanale.