“J’ai lâché mon travail, voici 5 ans, sans regret”
Reine, 60 ans
Dans les trois premières années de ma retraite, et surtout la première, je me suis beaucoup agitée. Je me sentais obligée de faire plein de choses que je n’avais pas eu le temps de faire, cours de langues, voyages, formations, rester active paraissait nécessaire. Puis j’ai apprécié de prendre mon temps, de ne faire qu’une chose par jour, de profiter du farniente. Rester au lit quand ça me chante, lire un bouquin du début à la fin, saisir des opportunités quand elles se présentent. Je me sens un peu en enfance : l’insouciance, les rires, le goût des jeux (tarot, cartes, jeux de société), les copains, juste le plaisir de vivre. Je ne cherche
plus à être conforme, je suis plus moi-même, je me fiche de correspondre à l’idée que l’on se fait de nous. À la retraite, on prend soin des autres. Je veille sur ma mère, et j’aide ma fille avec ses 3 enfants, l’une et l’autre vivent loin. Je réponds présente, mais j’essaie de me protéger.
L’avis de la coach
Se mettre « en retrait(e) » s’applique bien au témoignage de Reine qui exprime un sentiment de liberté et d’enfance retrouvé. Comme l’ensemble de sa génération, elle n’échappe pas cependant à la double contrainte familiale, parents âgés/enfants à aider, elle exprime d’ailleurs le besoin de s’en protéger. Après un certain temps à « s’agiter » (ou à laisser infuser), elle a su trouver son rythme et ses plaisirs. On observe que généralement, il faut deux ans pour se « trouver ». Les retraités épanouis semblent toujours combiner curiosité intellectuelle, relations sociales et activité physique. *Plus d’infos sur : linkedin.com/in/ catherine-rouchon-b7888a15/