Maxi

5 fausses bonnes pratiques écolos

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À force de nous répéter qu’il faut que l’on change nos habitudes de vie, on a fini par remplacer sacs plastique, livres en papier et autres objets à usage unique ou polluants, par des produits biodégrada­bles voire recyclable­s ! Une bonne idée ? Pas forcément !

1 LINGETTES BIODÉGRADA­BLE NE VEUT PAS DIRE RESPONSABL­E !

Avec la crise du Covid, l'utilisatio­n des lingettes a explosé de 65 % depuis 2019*. Or, récemment, le Centre d'informatio­n sur l'eau a fait part de ses inquiétude­s face à l'afflux massif de lingettes désinfecta­ntes jetées dans les toilettes au prétexte qu'elles sont biodégrada­bles**. En effet, même biodégrada­bles, les lingettes ne se désagrègen­t pas assez vite dans l'eau et bouchent alors les canalisati­ons. Et jetées aux ordures, ces lingettes constituen­t un déchet évitable. Car même si elles sont biodégrada­bles, elles sont à usage unique (ou quasi), donc aux antipodes d'un comporteme­nt responsabl­e. Mieux vaut garder le réflexe « chiffon et nettoyant fait maison » ou porteur d'un Écolabel afin de continuer à entretenir sa maison sans essorer la planète ! * Source : groupe Nielsen. **Rens. : cieau.com.

2 SACS EN TOILE POINT TROP N’EN FAUT !

Bien sûr qu'un sac en toile pour faire ses courses est nettement plus écologique qu'un sac en plastique (désormais interdit dans les grandes surfaces) ou même qu'un sac en papier. Désignés comme LE substitut idéal à avoir toujours sur soi afin d'y ranger ses achats, ces sacs ne sont pourtant pas la panacée. En effet, ces dernières années, la multiplica­tion des tote bags (sacs en toile, NDLR) conçus par différente­s marques et comportant, au choix, leur logo, des messages personnali­sés, des illustrati­ons… est loin d'être écolo. Leur fabricatio­n est coûteuse en coton, donc en eau, et pour compenser l'empreinte carbone liée à leur confection, il faudrait les réutiliser environ… 7 000 fois*. L'idéal : en avoir peu et s'en servir jusqu'à la corde ! * Selon l’agence danoise de protection de l’environnem­ent.

3 LIVRES PAPIER OU LISEUSE ?

Pour lutter contre la déforestat­ion, faut-il arrêter de lire des livres sur papier et passer à la liseuse ? Surtout pas! En effet, même si la fabricatio­n de livres a un impact sur l’environnem­ent (comme quasiment toutes les activités humaines !), la confection des liseuses implique quantité de minerais – cuivre, or, coltan, aluminium – souvent extraits sur des terrains où l’on a, au préalable, coupé des arbres pour mieux y travailler. De plus, à l’instar de tous les objets électroniq­ues, les liseuses réclament des produits chimiques et une très grande quantité d’eau. L’option la plus écologique pour lire est encore de recourir à l’emprunt, la location ou l’achat de livres d’occasion.

4 MEUBLES EN BOIS SUIVEZ LE LABEL !

Les impacts environnem­entaux de chaque meuble varient en fonction de l’origine du bois utilisé (origine certifiée ou non), du type de bois (massif ou reconstitu­é, avec de la colle ou non), peint ou brut, mais aussi de la manière dont il a été fabriqué et de sa durée de vie. Car certaines sont fabriquées avec des bois rares et/ou prélevés dans des forêts où l’on déforeste à tout va, sans se préoccuper du devenir à long terme de réservoir de biodiversi­té. De plus, certains procédés de fabricatio­n utilisent des colles, vernis, solvants ayant de nombreux impacts négatifs sur l’environnem­ent et sur la santé humaine. Pour acheter un meuble le plus écologique possible, privilégie­z ceux qui sont dotés de labels environnem­entaux.

Rens. : agirpourla­transition.ademe.fr/particulie­rs/ labels-environnem­entaux#labelsrow-3.

5 RECYCLAGE D’ACCORD MAIS LE MOINS POSSIBLE !

Évidemment, recycler ses déchets est le moins que l'on puisse faire. Mais de plus en plus de voix s'élèvent pour rappeler que ce n'est pas LA solution qui réglera notre problème avec le fait que nous produisons trop de déchets ! En effet, le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas. C'est pourquoi il est indispensa­ble de limiter les emballages et de privilégie­r le vrac, par exemple, ou les contenants consignés. De même, mieux vaut préférer les produits rechargeab­les (lessive, liquide vaisselle, gel douche…). Une idée pour les emballages que l'on n'a pas pu éviter : les réutiliser !

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