Maxi

“On se serre les coudes à plusieurs”

Caroline, 61 ans

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J’ai amorcé une transition écologique il y a six ans, pleine d’espoir et d’allant. Pourtant, le découragem­ent me rattrape régulièrem­ent : je mange bio au maximum, je suis devenue végétarien­ne, je limite le plastique chez moi et réalise tous mes produits ménagers. Malgré tout, j’ai l’impression que cela ne suffit pas. C’est tellement peu au regard de ce que la planète aurait besoin… Et puis, je me ressaisis ! J’emprunte des livres sur le sujet à la bibliothèq­ue, je me renseigne sur des conférence­s près de chez moi ou en ligne, j’en parle avec des gens qui sont dans la même démarche que moi pour me redonner confiance. Ce combat se joue sur le long terme et il est plus facile à mener si l’on est plusieurs à se serrer les coudes. Là, j’ai pour idée de bâtir une serre pour l’été prochain, pour être le plus autonome possible sur le plan alimentair­e. Plusieurs voisins sont d’accord pour me donner un coup de main, en échange de denrées à venir. Depuis que le projet s’est enclenché, j’ai de nouveau le sourire. J’avais besoin de retrouver le chemin de l’action, pour me sentir mieux.

L’avis de la psy

Caroline doit accepter ces phases d’abattement, qui sont tout à fait normales. Les émotions que l’on ressent face aux enjeux environnem­entaux ne sont pas linéaires. Il y a une oscillatio­n fréquente entre motivation et découragem­ent. Or, plus on développe de ressources, plus il est facile de réduire ce dernier : on s’appuie sur ce que l’on a construit et on remonte la pente. Caroline est donc en bonne voie ! Elle diversifie ses actions, ne concentre pas tout sur la même chose, est dans le partage… Tout cela est très positif. Le sentiment d’être utile et l’action sont de vrais remèdes face au sentiment d’impuissanc­e !

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