“J’essaie de provoquer un déclic chez les autres !”
Estelle, 57 ans
Il y a quelques années, je me sentais mal physiquement en pensant à l’état de notre planète. Insomnies, maux de tête, de dos, ruminations sans fin, j’avais vraiment le sentiment d’un poids écrasant sur les épaules quand je songeais aux enjeux écologiques, vis-à-vis desquels je ne me sentais pas à la hauteur. Je culpabilisais aussi de n’avoir pas agi avant pour laisser un avenir meilleur à mes enfants. Puis j’ai lu des articles sur ce sentiment d’impuissance et j’ai contacté l’association Zero Waste près de chez moi. Cela m’a fait du bien de ne plus me sentir isolée, de savoir dans quel sens agir. J’ai profité des années « Covid » pour m’investir à mon niveau. Aujourd’hui, j’organise des ateliers de sensibilisation aux gestes écoresponsables, au sein de la mairie du village, dans les magasins bio du coin et dans les écoles primaires. Cet échange me plaît énormément. Je rencontre beaucoup de monde, j’informe et j’invite les autres à changer leurs habitudes. Si je parviens à provoquer un déclic chez eux, alors j’aurai fait ma part !
L’avis de la psy
Estelle présentait, il y a encore quelques années, plusieurs symptômes de l’éco-anxiété. Face à ce mal-être, elle a pris la meilleure décision qui soit en rejoignant un collectif. Savoir qu’on n’est pas seule à ressentir toutes ces émotions parfois désagréables et pouvoir en parler avec des personnes qui vivent la même chose est très important. Estelle est aujourd’hui dans le mouvement. Cette action, à son échelle, aide à réduire son sentiment d’impuissance. Elle aussi incite les autres sans les forcer. Elle favorise le lien et avance tel un petit colibri, tout en gardant une posture humble. On ne peut que la féliciter !