3 questions à
Comment se cristallise ce sentiment d’impuissance ?
Il est souvent renforcé par des informations que nous lisons (rapport scientifique du GIEC, par exemple) ou des situations que nous vivons (épisodes de canicule et de sécheresse pendant l’été…). Les enjeux écologiques se rappellent alors à nous violemment : on n’est plus dans une hypothèse, mais bien dans le réel et il y a urgence à agir. Le découragement peut alors s’installer, devant l’ampleur de la tâche. On peut également se sentir en colère face à l’inaction des décideurs politiques ou avoir le sentiment d’être incomprise par son entourage, plus détaché de ces questions.
Comment le dépasser ?
La première chose à faire est de réaliser que l’avenir de la planète ne dépend pas que de soi. En réalité, nous pouvons impulser 25 % du changement : le reste est dans les mains des gouvernements et des entreprises. Ne portons pas tout sur nos épaules ! Prenons du recul, multiplions les petits gestes à notre niveau (c’est déjà très bien !) et soyons dans une démarche de changement, pour se préparer aux évolutions futures qui risquent d’arriver.
Que faire pour se sentir mieux psychologiquement ?
D’abord, il faut lâcher la culpabilité, car ce sentiment désagréable empêche d’avancer. À titre individuel, il suffit ensuite de renforcer ce que l’on fait déjà. On peut calculer son bilan carbone, par exemple, sans se mettre des objectifs démesurés, et aller vers des initiatives nouvelles. Enfin, je conseille de partager et agir avec d’autres. L’action collective est un vrai levier pour sortir de l’impuissance qui peut nous rattraper par vagues, et entrevoir des solutions.
* Rens. : solastalgie.fr.