À propos de la fin de vie
Ce que prévoit la loi en France…
Depuis 2016, la loi Claeys-Léonetti permet aux soignants de placer sous sédation irréversible des malades atteints d’une « affection grave et incurable ». Mais elle ne va pas jusqu’à autoriser l’euthanasie active, plébiscitée par une partie des Français. En mars dernier, Emmanuel Macron a donc annoncé un projet de loi ouvrant une « aide à mourir » sous « conditions strictes ». Ce nouveau droit concernerait des patients majeurs « capables de discernement », atteints d’une « maladie incurable » avec un « pronostic vital engagé à court ou moyen terme », et touchés par des souffrances ne pouvant être soulagées. Les mineurs et les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives qui altèrent le discernement – comme la maladie d’Alzheimer – ne pourront y prétendre. Après un avis favorable de l’équipe médicale, une substance létale pourrait alors être prescrite au malade. Il pourrait se l’administrer lui-même ou avec l’aide d’un tiers s’il n’en est pas capable physiquement. Après sans doute de longs débats à l’Assemblée, ce projet de loi pourrait être adopté en 2025.
Et chez nos voisins ?
LA SUISSE a autorisé le suicide assisté depuis 1942, et accueille depuis de nombreux Français.
LES PAYS-BAS ET
LA BELGIQUE ont été, en 2002, les deux premiers pays européens à autoriser l’euthanasie, à savoir la mort provoquée par un soignant à la demande d’un malade.
LE LUXEMBOURG a dépénalisé l’euthanasie et le suicide assisté en 2009.
L’ESPAGNE, à son tour, a légalisé l’euthanasie en 2021.
L’AUTRICHE a ensuite légalisé le suicide assisté pour les personnes atteintes d’une maladie grave ou incurable en 2021.
LE PORTUGAL a dépénalisé l’euthanasie active en 2023.