EXPORTATION
Le Mozambique en ligne de mire
L’assemblée générale du Club Export a été l’occasion pour Laurent Lemaître, président du Club Export Réunion, de présenter un bilan de cette dernière année, mais également les nouvelles perspectives pour les prochaines années.
Le bilan du Club Export est plus que satisfaisant. Il est notamment marqué par une augmentation du nombre d’adhérents, qui s’élève aujourd’hui à 120, et du nombre d’entreprises qui souhaitent exporter.
Le Club Export Réunion concentre en son sein tous les types d’activités, même si depuis quelques années, s’inscrivent davantage des entreprises de services: “Ça correspond à notre développement à l’international”, explique Laurent Lemaître, président du Club Export Réunion. “Ces entreprises représentent aujourd’hui 30% des entreprises du Club Export, un chiffre en augmentation”.
L’année a également été marquée par de nombreux projets d’envergure, et par d’autres qui verront bientôt le jour. Ils concernent en premier lieu les Smart Cities à l’île Maurice, où La Réunion se positionne actuellement, mais également Madagascar qui a annoncé de nouveaux projets concernant la création d’une deuxième ville sur Tananarive, et un projet de refonte de Tamatave. Là aussi, les entreprises réunionnaises vont tenter de se positionner. Parallèlement, d’énormes projets ont été annoncés sur le Mozambique. “C’est un pays qui a connu beaucoup de fluctuations économiques et politiques”, poursuit le président du Club Export Réunion. “Aujourd’hui, le contexte économique mondial sur le prix du gaz et une stabilisation politique dans le pays ont amené les entreprises qui avaient des exploitations gazières à se lancer dans l’exploitation de ces gisements. D’ici l’année prochaine, Total aura racheté le groupe américain Anadarko spécialisé dans le gaz. C’est une réelle opportunité pour nos entreprises. Tout est à construire, infrastructures sanitaires, sécuritaires, logements, ports, aéroports, etc. 15 à 20 mille emplois devraient être créés”.
Le projet devrait avoisiner les 150 milliards de dollars en investissements privés “La Réunion ne peut pas passer à côté. Nous devons créer une offre pour nos entreprises afin de les aider à répondre aux futurs appels d’offres privés. Nous allons réfléchir à l’opportunité de conduire très prochainement une délégation là-bas”.
Aller à l’export, oui, mais de manière réfléchie. Pour Frédéric Boyer, deuxième viceprésident du Club Export Réunion, il est important, pour avoir une chance, de créer des groupements d’entreprises. “Pour le bâtiment par exemple, il faudrait un groupement composé d’architectes, de bureaux d’études, d’urbanistes, d’exploitants de fermes solaires”.
Au-delà de ces grands projets, le Club Export Réunion souhaite également proposer à ses adhérents une aide qui correspondrait davantage à leurs besoins, pérenniser les partenariats avec de grands groupes privés dans la zone, ou encore faire évoluer l’image de l’export à La Réunion.
Pour accentuer son rayonnement et avoir une meilleure visibilité, le Club Export a pour projet de constituer un catalogue. “Quand on va à l’export, il est important d’avoir un état des lieux des entreprises intéressées”, poursuit Frédéric Boyer. “Nous avons donc pour projet de créer un catalogue des offres du Club Export, qui sera aussi mis en place à travers le site Internet du Club Export qui sera bientôt créé. Cela nous donnera une visibilité auprès des investisseurs étrangers.”
Afin d’aider et d’encourager les entreprises à se développer hors du territoire, Laurent Lemaître souhaite également réhabiliter le crédit d’impôt export dans les départements d’outre-mer. Affaire à suivre.