Pour favoriser l’embauche
Parce que le taux de chômage dans les quartiers prioritaires est 2,5 fois supérieur au taux de chômage national, le gouvernement a mis en place le dispositif emplois francs. Expérimental, il a été expliqué aux chefs d’entreprise de La Réunion.
Pour permettre aux chefs d’entreprise de mieux connaître le dispositif emplois francs, Ibrahim Patel, président de la CCI Réunion, les représentants de l’État et de Pôle Emploi ont organisé deux matinées d’informations, dans le nord et dans le sud de l’île.
“Les emplois francs sont voulus comme une réponse aux discriminations à l’embauche que peuvent rencontrer les habitants des quartiers prioritaires”, explique Isabelle Rebattu, sous-préfète à la cohésion sociale et à la jeunesse, chargée de la lutte contre la pauvreté.
Lancé à titre expérimental à La Réunion le 28 mars 2019, le dispositif consiste à favoriser l’embauche des demandeurs d’emploi issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville par une aide financière versée à toute entreprise qui embaucherait un demandeur d’emploi, en CDD de plus de six mois ou en CDI.
L’entreprise qui souhaite bénéficier de ce dispositif doit être à jour de ses cotisations, ne pas avoir, dans les six mois précédant l’embauche, procédé à un licenciement pour des raisons économiques sur le poste pourvu, ne pas avoir bénéficié d’une autre aide de l’État à l’insertion, à l’accès ou au retour à l’emploi. Si son dossier est validé, elle recevra une aide de 5.000€ par an, pendant 3 ans, pour la signature d’un
CDI, et une aide de 2.500€ par an pour tout CDD de plus de six mois.
La personne demandant à être embauchée doit, elle, résider dans un quartier prioritaire, être inscrite comme demandeuse d’emploi à l’ANPE dans les catégories A, B, C, ou bénéficier du dispositif CSP, et ne doit pas avoir appartenu à l’effectif de l’entreprise lors des six derniers mois avant sa date d’embauche. Ces quartiers prioritaires, au nombre de 49 à La Réunion, concernent 13 communes. Ce dispositif expérimental s’étendra jusqu’au 31 décembre 2019. À ce jour, 248 demandes d’aide ont été validées par Pôle Emploi.