GBH s’explique
Le rachat de Vindémia par le Groupe Bernard Hayot continue de faire couleur de l’encre. Alors qu’une alternative locale, dans laquelle on retrouve System U, Leader Price et E. Leclerc, tente de riposter, les dirigeants de GBH en local s’expliquent.
“GBH était et est, à l’heure actuelle, le seul acteur tricolore et local à avoir fait une offre sérieuse” insiste Amaury Delavigne, dirigeant de Carrefour à La Réunion, lors de la conférence de presse qu’a tenu GBH au mois de septembre dernier. Une conférence de presse “ce n’est pas vraiment dans leur ADN” pour reprendre les mots de
Michel Lapeyre, directeur général de la zone Afrique Océan Indien GBH, mais c’était nécessaire. Après le rachat de Vindémia par GBH, les politiques de tous bords
montés au créneau pour dénoncer “un monopole”, suivis par une alternative locale, dans laquelle on retrouve System U, Leader Price, et E.Leclerc qui, quelques jours auparavant, avaient eux aussi tenu une conférence de presse afin de présenter un projet “dans le cas où l’Autorité de la Concurrence débouterait la proposition de GBH”.
GBH et les Réunionnais
Chiffres à l’appui, Michel Lapeyre et Amaury Delavigne ont donc apporter des précisions. Vindémia, racheté par Casino, était en projet de vente depuis 3 ans, et seul GBH a su faire une proposition “concrète, réfléchie et solide” qui reprenait tous les termes du process d’acquisition, à savoir aucun plan social. “GBH a rencontré les représentants du personnel, qui se sont dit favorable au projet” explique Amaury Delavigne.“Il est important de ne pas jouer avec les délais car il y a des salariés et des gens qui souffrent d’être dans l’incertitude” reprend Michel Lapeyre, “il faut donc laisser l’Autorité de la Concurrence faire son enquête” poursuit-il, rappelant que le groupe se rendra disponibles et mettra à disposition tous les éléments nécessaires au bon déroulé des choses. Idem pour les enquêtes en local voulues par le CESER et l’OPMR. Cela fait maintenant 35 ans que GBH s’est installé à La Réunion. L’entreprise compte aujourd’hui plus de 3.000 salariés. Le groupe a ainsi rappelé son attachement à l’île et à son développement économique, ainsi que ses actions au service des Réunionnais. GBH a également insisté sur les promesses intrinsèques à ce rachat : la baisse des prix, la formation des salariés, et le soutien à la production locale.