L’USAGE RESTE À INVENTER
Tous les jours, ils font parler d’eux: les objets connectés. Tantôt gadgets, tantôt véritables outils d’amélioration des process, les IOT -dans le jargon technique- pullulent dans le quotidien des Français et des Réunionnais tout en restant quelque chose de très nébuleux. Éléments d’explications.
Compteur numérique, assistant personnel, montre, capteur, smartphone, enceintes, etc. Tout ceci, ce sont des objets connectés. “Le terme d’objet connecté est très vaste puisqu’il englobe tout ce qui aujourd’hui est relié à un réseau, qu’il s’agisse du Wi-Fi, du Bluetooth, du Sigfox ou du RFID”, explique Jimmy Chane, directeur d’IO Connect, qui développe à La Réunion et dans l’océan Indien des solutions et applications d’IOT pour les particuliers, les entreprises et les collectivités.
UN PRIX COMPÉTITIF. Les objets connectés, ce sont donc un spectre large d’usages et d’outils. L’essentiel du travail de Jimmy Chane et de Vincent Gaillard, ingénieur d’affaires pour IO Connect, est donc de vulgariser l’IOT - l’Internet des Objets Connectés- “en expliquant pourquoi et comment cela peut leur apporter une plus-value dans leur process, une meilleure productivité, une meilleure compétitivité, mais aussi une meilleure maîtrise de leur ressource et de leur environnement”, reprend Vincent Gaillard.
Pour cela, la société qui intervient comme opérateur de réseau depuis 2016 s’appuie sur la technologie Sigfox (entre autres), qui a pour principal avantage d’obtenir des signaux atteignant de grandes distances et nécessitant peu d’énergie. Il y aussi un argument non négligeable qui reste le coût: “Moins de dix euros par an, pour la connectivité radio, c’est à la portée de tous, même des TPE”, se réjouit le directeur.
UN CHAMP D’APPLICATION LARGE. Grâce à ces trois caractéristiques fondamentales -compétitivité, facilité d’installation, et fonction de l’objet en quasi-autonomie-, IO Connect a permis la digitalisation de plusieurs entreprises et industriels de l’île, ainsi que de certaines collectivités. SFR, Gaïa, Bolloré Logistic, URCOOPA, la
Fondation Père Favron, autant d’entités qui aujourd’hui ont intégré l’IOT à leur process pour autant de champs d’application: les smart city, farmer, business, builing, logistic, industry, et même pour les particuliers.
“Pour que l’objet connecté ne soit plus qu’un simple gadget, il faut en inventer l’usage, qu’il réponde à un besoin, une problématique. Combiner l’expertise métier au savoir-faire technologique”, explique Jimmy Chane. Une fois l’usage identifié, il faut éduquer les collaborateurs, le faire accepter, et surtout l’appliquer. “L’équipe d’IO Connect travaille à la mise en place de la technologie, mais aussi à son application”, souligne Vincent Gaillard.
ANALYSER ET COMPRENDRE. Les clients ont ainsi accès aux alertes que renvoie l’objet connecté, mais aussi aux mesures, via une plateforme simple et intuitive qui permet de lire et interpréter les mesures. “Libre après au client de faire analyser ses données, et de pousser leur exploitation au travers d’une nouvelle perspective, autre que la problématique initiale, avec des data scientist par exemple”, souffle l’ingénieur d’affaires.
Le vrai challenge du déploiement de l’IOT demeure toujours et encore “dans l’inventivité des solutions pour les entreprises, c’est à elles de s’approprier la technologie et d’en créer l’usage”, répète Jimmy Chane. L’expérimentation doit être faite, pour que l’Internet qui aura connecté les hommes entre eux puisse aujourd’hui connecter l’homme à son environnement. “L’IOT, demain, permettra de mieux analyser et comprendre la société dans l’intérêt général”, conclut le directeur.