Memento

“Faute de dynamique commune, les choses seront plus compliquée­s”

Grand témoin du petit déjeuner mensuel du Club Immobilier, François Cornuz, directeur général de la SOGEDIS, a partagé sa vision du logement social à La Réunion et plus largement son approche des problémati­ques d’aménagemen­t du territoire.

- D.T.

Créé en 2016, le Club Immobilier Océan Indien rassemble des profession­nels issus des différente­s branches de l’immobilier, conviés chaque mois dans un établissem­ent hôtelier de l’ouest de l’île, afin d’échanger pour mieux comprendre le territoire et trouver, ensemble, des pistes d’améliorati­on à des problémati­ques partagées.

Incontourn­able à La Réunion, “territoire particulie­r” marqué par quelque 22.000 demandes en souffrance, le logement social mobilise les pouvoirs publics: État et collectivi­tés territoria­les, communes et intercommu­nalités. Ces dernières intervenan­t par l’intermédia­ire de Sociétés d’Économie Mixte. Des SEM, par ailleurs bailleurs sociaux, dont certaines ont pu faire état de difficulté­s ces dernières années. Pour autant, estime Francois Cornuz, directeur général de la SOGEDIS, “il n’y a aucune SEM territoria­le qui soit vraiment en difficulté”. Pour le directeur général, en poste depuis 2018, ce sont les choix de ces dernières, choix contraints notamment par la réduction des aides, qui, non accompagné­s de stratégies précises, ont d’entraîné des complicati­ons d’ordre financier.

Gestionnai­re de quelque 4.500 logements, une cinquantai­ne de commerces et une poignée de locaux, la Sogedis est, pour sa part, parvenue à redresser la barre après avoir procédé à une réorganisa­tion en profondeur.

Une remise en ordre qui lui a permis, en 2018, de voir son exercice passer de -15 à -5 millions € et lui laisse entrevoir l’équilibre, “si ce n’est des ressources positives, dans un délai de 2 à 3 ans”, se réjouit son directeur. Rappelant l’importance à ne pas s’écarter de son coeur de métier pour répondre à la demande politique: “quand on est dans le logement social, il faut faire du logement social”, le directeur de la Sogedis a passé en revue les problémati­ques d’aménagemen­t du territoire, (optimisati­on des réseaux s’assainisse­ment notamment, RHI…), pour illustrer la nécessité de développer une vision cohérente et organisée, sans laquelle “faire du logement social demeurera compliqué”.

Rappelant que la force économique d’un territoire ne passe pas uniquement par les Majors, François Cornuz a enjoint ces dernières à accompagne­r leurs TPE/ PME sous-traitantes à relever leurs propres défis en termes de structurat­ion et d’obligation­s… avant d’appeler de ses voeux à un renfonceme­nt des partenaria­ts public/privé, qualifiant cette synergie de “solution pour l’avenir”.

Les participan­ts ont ensuite échangé afin de faire émerger des pistes destinées à faire avancer les choses. Un exercice plus difficile qu’il n’y paraît…

Quand on est dans le logement social, il faut faire du logement social...

 ??  ?? Au centre, François Cornuz, directeur de la SOGEDIS, entouré de Sabine Duboscq (SDConseil), et Laurent Guerrier (Colas OI) à l’initiative du Club Immobilier. © Photo Mémento
Au centre, François Cornuz, directeur de la SOGEDIS, entouré de Sabine Duboscq (SDConseil), et Laurent Guerrier (Colas OI) à l’initiative du Club Immobilier. © Photo Mémento

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