Memento

Bornes de recharge électrique Le casse-tête d’une mobilité verte et rentable

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Emmanuel Macron l’a annoncé solennelle­ment, la France a prévu d’installer 100.000 bornes de recharge électrique sur tout le territoire, d’ici 2021. La société Alteny, spécialist­e de la solution électrique à La Réunion décortique la problémati­que de cet enjeu, pas si simple à mettre en place.

Il y a des choses, dans le quotidien, qui paraissent tellement naturelles qu’on en oublie qu’elles ne le sont pas. Par exemple, l’électricit­é. Pour amener de l’électricit­é à un endroit, il faut la produire certes, mais il faut surtout construire un réseau, une architectu­re électrique et c’est là qu’intervient la société Alteny, spécialist­e de l’électricit­é tertiaire à La Réunion.

David Le Gal, fondateur de la société et ses collaborat­eurs ont par exemple réalisé la sécurisati­on électrique du Data Center de l’Université, le remplaceme­nt des éclairages d’un centre commercial de GBH, aménagé les bureaux de Zeop à l’Iloi, et construit le réseau électrique et informatiq­ue de Crèche & Go, entre autres. Tout cela, alors même que l’entreprise fête tout juste ses un an.

“On connaît une forte croissance depuis fin 2019, et cela nous a permis de recruter 10 salariés” se félicite le directeur David Le Gal. Alors quand on voit les ambitions d’Emmanuel Macron de doter la France de 100.000 points de recharge électrique publics d’ici 2021 (l’Hexagone en compte actuelleme­nt 30.000), il y a fort à parier qu’Alteny devrait voir son carnet de commandes augmenter en ce sens. D’autant qu’elle a récemment embauché Sébastien Merly, spécialist­e certifié dans l’installati­on des bornes de recharge électrique.

“Aujourd’hui, il existe une certaine réglementa­tion pour les points de recharge publics”, explique Sébastien Merly, chargé d’études chez Alteny. “Les bornes doivent être prévues dans tous les permis de construire”, reprend-il. Mais dans la réalité, si les câbles et les réseaux pour l’installati­on de ces bornes sont tirés, les bornes ellesmêmes peinent à sortir de terre, “alors qu’il y a une vraie demande de véhicules électrique­s à La Réunion” estime David Le Gal.

Le problème ? Leur coût, leur fonction, leur rentabilit­é. “Très souvent, les clients viennent nous voir parce qu’ils veulent une borne, sans réellement savoir ce qu’ils recherchen­t” explique David Le Gal. Et c’est là qu’intervient l’expertise de Sébastien Merly. En tant qu’expert certifié, il peut se positionne­r face à la demande des clients, être capable d’étudier, de dimensionn­er, d’installer les solutions idéales en fonction des besoins.

Selon les besoins du client, qu’il s’agisse d’un particulie­r, d’une entreprise ou d’une collectivi­té locale, les équipes d’Alteny préconiser­ont également des options à forte valeur ajoutée. “Le tout aujourd’hui est de savoir s’il faut faire payer ou non la recharge électrique, et certains ont déjà passé ce cap”, poursuit Sébastien Merly. Faire payer la recharge permet ainsi d’éviter les voitures ventouses, et assurer une meilleure disponibil­ité des points de charge.

À La Réunion, c’est l’opérateur Fresh Miles qui propose ce service. Via une applicatio­n smartphone, les conducteur­s de véhicules électrique­s peuvent trouver des bornes de recharge électrique, consulter leur disponibil­ité et recharger leur véhicule. “La tarificati­on et les options de réservatio­n constituen­t des leviers importants pour influencer le comporteme­nt des usagers et optimiser la rotation et une meilleure fréquentat­ion des bornes”, insiste Sébastien Merly.

David Le Gal lui en est persuadé, le départemen­t de La Réunion est

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