Le MEDEF servira de balise pour les entreprises réunionnaises
Incertitude, morosité… Les mots employés par le MEDEF pour définir ce début d’année n’ont rien d’engageants. Pour y faire face, le syndicat patronal, qui a bien l’intention de servir de phare pour ses entreprises, prône la résilience, l’adaptabilité et l’agilité.
“Sauver le présent”, et “penser à demain”, voilà le cheval de bataille du MEDEF pour cette année. Pour sauver le présent, le syndicat patronal souhaite concilier économie et santé, et surtout, simplifier la vie des chefs d’entreprise en décodant les mesures gouvernementales, en faisant remonter auprès des autorités les difficultés rencontrées et en proposant des solutions. Autre grand sujet qui attend le MEDEF : l’octroi de mer. “Cette taxe est décriée, vilipendée”, affirme Didier Fauchard, président du MEDEF Réunion.
“Il est pourtant un outil de financement et de développement de l’économie et de la production locale depuis 40 ans, et a le mérite de créer de l’emploi. Nous ne pouvons pas le supprimer sous des prétextes dogmatiques, en oubliant qu’il permet à notre territoire d’être résilient. Il faudra probablement l’améliorer ou en créer un autre pour permettre à nos entreprises d’être plus compétitives. Mais si on l’enlève brutalement, tout ce qui a été fait en 40 ans sera détruit”. Son autre mission pour 2021sera de trouver des fonds européens pour permettre aux TPE-PME de se faire financer les études de projets et de les faire émerger.
Proximité et accessibilité
Outre cette feuille de route, des points d’interrogation subsistent concernant notamment la commande publique. “Le BTP est extrêmement inquiet sur les appels d’offres qui ne sortent pas” affirme Didier Fauchard. “Il faut que la commande publique s’organise de manière à ce que nos entreprises aient accès à ces marchés et puissent travailler à la relance de notre économie.”
Concernant le plan de relance proposé par l’État, le MEDEF rencontre régulièrement le SGAR, les services de la préfecture et l’ADEME, afin de le rendre accessible à ses TPE-PME pour mieux les accompagner. Autre sujet d’inquiétude : le tourisme : “L’État doit se mobiliser pour soutenir la filière et surtout préserver les outils de manière à ce qu’ils puissent être utilisés au moment de la relance”, martèle le président du MEDEF. “Nous sommes aujourd’hui l’une des rares destinations safe dans l’océan Indien et dans le monde. Le niveau de sécurité sanitaire va devenir un des piliers majeurs du choix de la destination. C’est ce qui nous permettra d’attirer de nouveaux investisseurs et touristes.”
Autre souhait du MEDEF, être encore plus proche de ses adhérents. Pour cela, l’organisation patronale a signé le PCEH (Prestation Conseil en Ressources humaines) avec la DIECTE, de manière à accompagner ses entreprises sur le plan du dialogue social, car la proximité lui est un sujet cher. Pour l’être davantage, et surtout plus agile et réactive, l’organisation patronale lancera prochainement l’application Rezo dont la mission sera de délivrer rapidement des informations décodées et des outils aux chefs d’entreprise.
Fin 2019, le MEDEF avait organisé pour ses adhérents des ateliers afin de dessiner La Réunion de demain à travers la mise en place d’un projet stratégique 2021/2027.
VIVE La Réunion
Le résultat prend aujourd’hui la forme du projet VIVE (Verte, Innovante et Vivre Ensemble) La Réunion. “Chaque action du projet a vocation à produire des solutions pour construire des territoires saints en contribuant au développement durable, en renforçant le vivre-ensemble et en exportant ses services et ses produits à l’international”, explique Paul Hibon, consultant.
VIVE La Réunion qui s’inscrit totalement dans les objectifs du POE européen, serait porté, institutionnellement et financièrement par la Région Réunion. Enfin, Le MEDEF souhaite également développer cette année, davantage l’inclusion des jeunes et la création d’entreprise, notamment à travers le Mentor Lab, les contrats Gadiamb, la quatrième promotion des Audacieux et le Medef Pitch Tour. L’année s’annonce chargée !
Nous sommes aujourd’hui l’une des rares destinations safe dans l’océan Indien et dans le monde. Le niveau de sécurité sanitaire va devenir un des piliers majeurs du choix de la destination. C’est ce qui nous permettra d’attirer de nouveaux investisseurs et touristes