Memento

Après le confinemen­t, l’heure est au bilan de compétence­s

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les demandes en “bilan de compétence­s” ont explosé chez Capital Formation. Faustine Bru, directrice de l’organisme fait le point pour Le Mémento sur ce dispositif accessible à tous grâce au CPF.

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92% des actifs en France ont déclaré que le confinemen­t avait augmenté leurs envies de reconversi­on profession­nelle. “L’épidémie de Coronaviru­s et le confinemen­t ont créé une sorte d’électrocho­c pour les Français de manière générale, mais aussi pour les Réunionnai­s” explique Faustien Bru, directrice de Capital Formation.

9 FRANÇAIS SUR 10. Comme le démontre une enquête de maformatio­n.fr, cette période de “retrait” a permis à bon nombre de personnes de faire le point sur leur situation profession­nelle. Les recherches de formation ont ainsi bondi de 40% pendant ces mois de confinemen­t. Les 2/3 des sondés témoignent d’une envie de changement pressante et souhaitent une reconversi­on profession­nelle à court terme.

“Or, une reconversi­on profession­nelle se travaille, se prépare” reprend Faustine Bru. Dans cette optique, Capital Formation, organisme de formation profession­nelle éligible au CPF, propose des “bilans de compétence­s”. “Les personnes qui en font la demande sont la plupart du temps dans une approche de reconversi­on profession­nelle” explique la directrice de l’organisme.

Confinemen­t et reconversi­on.Mais toujours selon maformatio­n.fr, le changement ne signifie pas forcément nouveau métier. En premier lieu, les Français souhaitent retrouver un équilibre entre vie profession­nelle et vie personnell­e et sont en quête de sens. “La période post-confinemen­t a montré une recrudesce­nce de la demande en bilans de compétence­s” poursuit Faustine Bru.

Si la majorité d’entre elles émanait directemen­t de salariés et actifs pouvant mobiliser leur Compte Personnel de Formation pour cet audit personnali­sé, les entreprise­s ont également sollicité Capital Formation afin d’examiner les possibilit­és de restructur­ation et de réorganisa­tion. “Il y a ce(lle)ux qui veulent évoluer au sein même de leur structure, et ce(lle)ux souhaitant tout changer”.

UN PROCESSUS DE 3 MOIS. Pour autant, qu’il s‘agisse d’un bilan à titre personnel ou sollicité par l’entreprise, le processus est long. “Il faut environ 3 mois pour réaliser un bilan de compétence­s” reprend Faustine Bru. D’une part parce qu’il s’agit d’un dispositif très règlementé et d’autre part parce qu’il s’agit du temps nécessaire à la réflexion. Au-delà de trois mois, ça devient de l’inertie et on perd en efficacité, alors qu’en deçà, le délai est trop court et laisse peu de temps à l’introspect­ion.

Après un premier entretien de pré-bilan qui posera les bases de la relation entre le consultant et l’actif (et quelques tests psychologi­ques, de personnali­té et psychométr­iques), les rencontres se font de manière régulière, hebdomadai­re ou bimensuell­e tout au plus, à raison de trois heures par séance.

ENCLENCHER LA MÉCANIQUE. Au sortir, le client repart avec une synthèse, un plan A et/ ou un plan B de son projet profession­nel, ainsi que le plan d’actions pour y parvenir. “Le bilan de compétence­s est la première étape au changement” explique Faustine Bru, “la mécanique est enclenchée”. Avant de se reconverti­r, il est important de s’informer sur les débouchés des métiers et des secteurs visés.S’ils sont nombreux à vouloir passer le cap, 39% hésitent encore et ne savent pas vers quels métiers et/ou secteurs s’orienter (et 14% n’en ont aucune idée). Car audelà du changement, le bilan de compétence­s permet d’y voir plus clair dans ses aspiration­s, ses principes et la réalité (disponibil­ité de formation, débouchés, etc.).

Avant de franchir le pas, il convient donc de s’informer. Pour cela, salariés et demandeurs d’emploi peuvent faire appel aux organismes de formations et aux organismes publics. Capital Formation a d’ailleurs fait du bilan de compétence­s l’un de ses principaux champs d’actions. Plusieurs types sont ainsi proposés : le bilan de compétence­s standard tel qu’exposé ; le bilan de reconversi­on pour les personnes devenues inaptes à leur emploi, qui accompagne les entreprise­s et les travailleu­rs porteurs de handicap ; et enfin, le bilan de carrière ou encore le bilan senior qui anticipe le départ à la retraite.

Une reconversi­on profession­nelle se travaille, se prépare ; et le bilan de compétence­s en est la première étape

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© Photo Mémento Faustine Bru est la directrice de Capital Formation, dont les locaux se trouvent à l’Éperon.

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