Une charte pour lutter contre le travail illégal
Le secteur paysager étant particulièrement confronté au travail illégal, la direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi (DIECTTE), la CGSS et l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) ont signé une charte afin de sensibiliser les acteurs du secteur.
Salariés ou entreprises non déclarés, cumuls d’emplois, fausse sous-traitance, activités non conformes à la règlementation, etc... Le travail illégal constitué par ces activés “dissimulées” n’est pas sans conséquences. Elles perturbent fortement la concurrence car en pratiquant des prix anormalement bas, elles pénalisent et fragilisent les petites entreprises du secteur qui s’attachent à être en règle en payant leurs cotisations. En outre, le travail illégal bafoue les droits des salariés qui de fait, ne peuvent prétendre ni au chômage partiel en cette période de crise sanitaire, ni à des indemnités journalières, à l’assurance chômage et encore moins à une retraite. Il représente également un manque à gagner en terme de recette fiscale pour l’État, et déséquilibre les comptes de la CGSS par l’absence de cotisations sociales et patronales.
Pour préserver le secteur paysager, qui représente à La Réunion 220 entreprises soit 750 actifs et 550 salariés pour un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros (concernant aussi bien la réalisation et l’entretien de parcs et jardins que les aménagements paysagers, en passant par le reboisement, l’élagage, le débroussaillage, la réalisation et l’entretien des espaces engazonnés des terrains de sport, etc), la DIECTTE, la CGSS et l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) ont signé une charte afin d’attirer l’attention et sensibiliser particuliers, professionnels et donneurs d’ordres sur ce fléau et ses conséquences. Le but est de définir des actions de prévention et de lutte contre ces fraudes, et de valoriser les professionnels qui s’engagent dans une démarche de transparence.